Résidence secondaire en Espagne: nos tuyaux pour éviter les pièges lors de l’achat

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Le marché immobilier espagnol offre de grandes opportunités, mais les acheteurs potentiels doivent également être conscients de certains pièges.

1. “Tout d’abord, posez-vous cette question : quel est le but de mon achat ?“, conseille Christophe Dobbelaere, agent immo­bilier chez Second Home Spain. Si vous aspirez à passer l’hiver en Espagne, sachez que certaines régions sont mortes à cette période. Si vous visez plutôt la location, comptez sur un revenu net de 1,5 à 2 %. Vous aurez peut-être besoin d’un permis de location, mais dans certaines régions, il n’est même plus délivré. Si vous sou­hai­tez surtout créer une valeur ajou­tée à long terme, sachez que certaines régions sont plus intéressantes que d’autres.


2. L’achat d’une propriété en Espagne doit toujours se faire par l’intermédiaire d’un notaire local, mais n’oubliez pas que son rôle est très limité. Vous avez donc tout intérêt à faire appel à un avocat qui vous exposera clairement la situation juridique et défendra vos intérêts.


3. “Si vous souhaiter vous en remettre à un agent immobilier, demandez des références et vérifiez les avis sur Google, conseille Christophe Dobbelaere. Il existe une obligation d’enregistrement dans certaines régions, mais un agent immobilier reconnu en Belgique offre toujours la plus grande sécurité. Sachez également qu’un bureau dont l’offre est éten­due peut généralement mieux répondre à vos besoins spécifiques.”


4. “Dans les premières phases d’un projet de construction neuve en Espagne, il est souvent possible d’acheter à des prix de lance­ment intéressants, explique Leen Vermeulen de l’agence immobilière Hip Estates. Vous pouvez ainsi facile­ment éco­nomiser 10 %. Une fois que 30 à 40 % des biens sont vendus, les prix augmentent généralement.”


5. “Ceux qui achètent dans la pre­mière phase seront souvent encore gênés par les travaux de construc­tion, note Christophe Dobbelaere. Cela vaut la peine d’envisager d’acheter à un prix plus élevé dans la phase (pré)finale du projet.”


6. Ne vous laissez pas abuser par les prix inférieurs sur le web. En particulier pour les nou­veaux projets de construction, il arrive plus souvent que les agents immobiliers ne les aient pas encore mis à jour en ligne.


7. Pour une construction neuve, veillez à ce que vos acomptes soient protégés par une garantie ban­caire ou bloqués sur le compte d’un tiers. En effet, les petits pro­moteurs ne peuvent souvent pas offrir de protection financière aux acheteurs.


8. Pour un logement neuf, vous paierez 10 % de TVA et, lors de la revente, vous serez redevable d’un droit de mutation qui varie selon les régions. A cela s’ajoutent les frais de notaire, d’avocat, d’enregistrement et autres. Au total, pour une nou­velle construction sur la Costa Blanca, vous paierez 14,5 % en plus du prix d’achat. Pour la revente d’une propriété exis­tante, le coût total est de 12,5 à 13 %.


9. Une fois que vous êtes propriétaire, il y a bien sûr des frais récurrents et des taxes. Comptez en moyenne 2 à 2,5 % du prix d’achat.

10. “Pour pouvoir louer ou vendre un bien espagnol à partir de 2030, il faudra qu’il ait au moins un label énergétique E, pré­vient Leen Vermeulen. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas pour quatre biens sur cinq. Soyez donc très attentif lorsque vous achetez un bien qui, à première vue, semble encore en bon état : la réno­vation durable obligatoire pourrait vous coûter un quart, voire la moitié du prix d’achat initial à l’avenir.”

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