Il est temps de penser à faire le plein de bûchettes ou de pellets, ou alors, de remplir sa citerne de mazout. Quel combustible est le plus intéressant pour se chauffer cet hiver ? On fait le point.
Bois, pellets ou mazout ? De ces trois sortes de combustibles, quel est celui qui reviendra le moins cher pour se chauffer cet automne-hiver ? Selon une analyse de Wikipower relayée par la RTBF, le bois conserve la première place du podium. Enfourner des bûchettes dans son poêle à bois demeure donc pour cet hiver la solution la plus économique pour les ménages belges. Mais, l’écart avec les autres sources d’énergie se réduit, notamment en raison de la hausse durable du prix des bûches.
Le bois en tête, malgré un renchérissement
En août 2025, la facture annuelle moyenne d’un ménage chauffé au bois s’élève à 1.459,50 €, contre 1.533 € pour les pellets, 1.629,72 € pour le mazout et 1.655,08 € pour le gaz naturel, rapporte le comparatif de Wikipower. La flambée des prix observée depuis la crise énergétique de 2022 a laissé des traces. « Le prix du bois-bûche semble avoir trouvé une nouvelle stabilité autour de 126 € le stère, alors qu’avant la crise, l’équilibre se situait plutôt à 90 € », rappelle Ludovic Charloteaux, chargé de projet Bois-énergie chez Valbiom, cité par la RTBF. En quelques années, la hausse atteint donc 30 %.
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Pellets : une stabilité retrouvée
Le chauffage aux pellets reste légèrement plus onéreux que celui au bois-bûches, avec un différentiel moyen de 73,50 €. Après une période chahutée, le prix du sac de 15 kg certifié DIN+ ou EN+ s’établit désormais à 5,50 € en moyenne, soit seulement 1 € de plus qu’avant la crise, selon Valbiom qui rappelle que les pellets constituent un combustible produit localement, issu de co-produits de l’industrie du bois. Leur combustion est aussi la plus propre et la moins nocive pour la santé comme pour le climat.
Mazout : retour à la baisse
Bonne nouvelle pour les ménages équipés d’une citerne : la chute des prix du pétrole et du dollar face à l’euro rend le mazout plus abordable. Le litre se négocie actuellement un peu au-dessus de 0,80 € (pour des commandes inférieures à 2.000 litres). Résultat : la facture annuelle moyenne recule à 1.630 €, soit une baisse marquée de 8,6 % par rapport à 2024. Reste que le mazout demeure un combustible très volatil, rappelle Wikipower, sensible aux crises géopolitiques comme à celle déclenchée par l’invasion russe en Ukraine.
Gaz naturel : reflux inégal selon les régions
En 2022, la crise ukrainienne avait fait s’envoler à des niveaux inédits les prix du gaz. Ils se sont nettement détendus et semblent stabilisés. La facture moyenne atteint 1.655 € en août 2025, soit une légère hausse de 0,4 % sur un an. Mais elle reste supérieure quand même aux niveaux d’avant-crise.
Des disparités régionales subsistent : la facture moyenne d’un ménage wallon chauffé au gaz est de 1.865 €, contre 1.561 € en Flandre. Selon Wikipower, cet écart s’explique notamment par les coûts de distribution, plus élevés en Wallonie en raison d’une densité de population plus faible et d’obligations de service public différentes. La facture annuelle des ménages varie logiquement aussi en fonction de différents facteurs, la taille du logement, la qualité de l’isolation du logement ou le niveau de chaleur souhaité par exemple.
L’électricité, 4x le prix du gaz
Et qu’en est-il de l’électricité ? Sans panneaux photovoltaïques, le chauffage électrique reste prohibitif. La facture annuelle moyenne atteint pas moins de 7.500 € pour une consommation standard de 15.348 kWh, soit quatre fois plus que le gaz. Avec une installation photovoltaïque, la donne change et rend cette option plus intéressante.
