Comment éviter la taxe sur la spéculation ?
En tant qu’investisseur, depuis le 1er janvier 2016, vous devez tenir compte d’une taxe sur la plus-value de 33% sur les actions. On l’appelle aussi taxe sur la spéculation. C’est une conséquence du tax shift. Comment pouvez-vous tout de même éviter cette taxe ?
La taxe sur la spéculation vise les actions cotées en bourse que vous conservez dans votre portefeuille moins longtemps que six mois. Si, en tant que personne physique, vous les revendez dans cette période, vous payerez dorénavant une taxe de 33% sur la plus-value réalisée (c’est la différence entre le prix de vente et le prix d’achat). Celle-ci est calculée selon le principe ‘last in, first out‘.
Imaginons. Vous achetez 100 actions d’une entreprise au prix de 48 euros par unité. En avril, vous en achetez encore une fois 100 au prix de 47 euros. En août, le cours atteint 50 euros et vous décidez de prendre le bénéfice sur la moitié de vos actions. Sans tenir compte de la taxe boursière et des frais de courtage, vous recevez 5.000 euros.
Last in, first out
Selon le principe ‘last in, first out’, vous vendez dans ce cas les 100 dernières actions achetées. Et puisque vous les avez en votre possession depuis moins de six mois, vous devez payer une taxe sur la spéculation, sur la plus-value réalisée. Cette plus-value s’élève à 100 unités x (50 euros – 47 euros) = 300 euros. Vous payez 33% sur ce montant, soit 99 euros.
Si vous vendez les titres par le biais d’un intermédiaire belge, la taxe est retenue à la source. Si vous investissez en passant par un intermédiaire étranger, vous devez déclarer la plus-value dans votre déclaration d’impôt des personnes physiques. Le fisc belge recevra de toute façon les données concernant vos opérations à l’étranger, via un système d’échange des informations.
Comment pouvez-vous éviter cette taxe ?
Vous pouvez bien sûr éviter la taxe sur la plus-value en conservant vos actions plus longtemps que six mois. En tant qu’investisseur avisé, vous devez certainement avoir à l’esprit un horizon de plusieurs années. Vous achetez en principe des actions pour le long terme. C’est pourquoi vous remarquerez probablement peu la nouvelle taxe sur la spéculation dans la pratique.
En outre, vous pouvez aussi opter pour des alternatives comme les obligations, les trackers et les fonds d’investissement. Ces alternatives échappent à la taxe sur la plus-value. De plus, cela vous octroie une répartition supplémentaire de votre portefeuille de placement. Les sociétés immobilières réglementées sont également exemptes de taxe sur la spéculation. Les investisseurs paient cependant 27% de précompte mobilier sur les dividendes à depuis le 1er janvier.
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