VW change de stratégie
Rentabilité en berne, le groupe VW doit changer de paradigme pour revenir dans les clous. Le groupe a présenté un plan qui donne la priorité à la création de valeur plutôt qu’aux volumes.
Quand il a repris les rênes de PSA il y a quasiment 10 ans, Carlos Tavares avait fait le pari de la création de valeur pour redonner des couleurs au groupe français. Une méthode qu’il applique aujourd’hui à Stellantis. Le groupe né de la fusion avec Fiat Chrysler Automobiles a dégagé une insolente marge de 13% en 2022. De quoi voir venir et préparer la guerre des prix que tous les experts annoncent.
Ce n’est pas la même histoire au sein du groupe VW où les coûts fixes très élevés plombent la profitabilité. A titre d’exemple, les marques hors Porsche et Audi dépensent entre 10 et 15 points de plus en termes de capital et de salaires que Stellantis.
Cela va changer. La semaine dernière, Oliver Blume, le patron du groupe, a annoncé une nouvelle stratégie qui va imposer un nouveau paradigme aux différentes marques. L’accent est désormais mis sur la création de valeur plutôt que sur la forte croissance des volumes. Pour y arriver, VW va suivre le modèle Stellantis: il s’agira de rentabiliser à l’extrême les plateformes et de produire les modèles des différentes marques utilisant la même plateforme dans la même usine.
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Il est aussi question de sabrer sérieusement dans le catalogue des modèles et des options. Ce plan va aussi s’attaquer à la masse salariale du groupe qui coûte deux fois et demi plus cher que chez Stellantis. Une réduction rendue opérationnellement logique puisque l’électrique demande moins de main-d’œuvre. Elle va, en tout cas, tester l’efficace (jusqu’ici) modèle de cogestion direction-syndicats à l’allemande. Les deux partenaires se sont donné jusqu’en octobre pour y arriver sans casse majeure.
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