Une puce dans le cerveau : Neuralink recrute désormais des humains pour faire des tests
Un implant cérébral pour contrôler des objets à distance. Cela sonne comme de la science-fiction, mais c’est le réel projet de Neuralink pour donner plus d’autonomie aux personnes paralysées. La société peut désormais recruter les premiers humains pour faire des tests. L’étude devrait durer six ans.
Prochaine étape dans l’implantation d’une puce dans un cerveau humain : Neuralink, société à la tête de laquelle se trouve Elon Musk, peut désormais lancer sa campagne de recrutement pour des tests sur des humains. C’est ce qu’a annoncé la société ce mardi soir, ayant reçu le feu vert du comité d’examen institutionnel indépendant. Les inscriptions sont ainsi ouvertes.
Gagner en autonomie
Le test clinique s’adresse aux personnes paralysées, et plus particulièrement celles qui souffrent d’une quadriplégie due à une lésion de la moelle épinière cervicale ou à une sclérose latérale amyotrophique. L’idée de Neuralink est en effet de rendre de l’autonomie aux personnes qui ne peuvent plus se mouvoir. Avec cette puce, ils pourraient commander des appareils à distance.
“Au cours de l’étude, le robot R1 sera utilisé pour placer chirurgicalement les fils ultrafins et flexibles de l’implant N1 dans une région du cerveau qui contrôle l’intention de mouvement. Une fois en place, l’implant N1 est cosmétiquement invisible et a pour but d’enregistrer et de transmettre sans fil les signaux cérébraux à une application qui décode l’intention de mouvement. L’objectif initial de notre BCI (interface cerveau-ordinateur, NDLR) est de donner aux gens la capacité de contrôler un curseur ou un clavier d’ordinateur par la seule force de leur pensée”, peut-on lire, concernant le déroulé de l’opération et le fonctionnement du système.
Cet implant contient 64 fils, plus fins qu’un cheveu, et un total de 1024 électrodes. Ce sont eux qui captent l’activité neurale. Il a plus ou moins le diamètre d’une balle de golf.
Un test qui dure six ans
L’étude durera six ans. Les patients suivront d’abord des rendez-vous fréquents, puis des contrôles plus espacés. Cela veut dire que l’exploitation commerciale de cet implant devra encore attendre.
Il n’est pas encore connu quand la première opération aura lieu. Ni combien de personnes participeront. Mais Reuters rappelle qu’il devrait y en avoir moins que dix, selon des négociations qui étaient en cours avec l’autorité compétente pour les médicaments aux États-Unis.
Reste à voir si les tests se passent mieux qu’avec les animaux. L’autorité américaine compétente pour le bien-être animal a lancé une enquête sur Neuralink, l’année dernière. Elon Musk aurait fait pression pour que les tests se fassent plus vite. Ce qui a eu comme résultat des études bâclées qui ont dû être recommencées. 1.500 animaux au moins sont morts dans le processus, dont des singes, des moutons et des cochons. La mort des animaux fait partie des études scientifiques, par exemple continuer les recherches sur le cadavre. Mais un certain nombre de ces morts auraient été inutiles et seraient dues aux pressions de Musk.
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