Un Salon de l’Auto, revu et corrigé

Même Tesla, souvent absent des salons, viendra à Bruxelles. © D.R
Robert Van Apeldoorn
Robert Van Apeldoorn Journaliste Trends-Tendances

Le Salon l’Auto revient en janvier 2023. Il sera un peu plus petit, mais toujours très représentatif du marché. Il se concentrera sur l’auto, et rien d’autre. Il vise 300.000 visiteurs.

Le Salon de l’Auto 2023 aura bel et bien lieu du 14 au 22 janvier 2023, au Heysel, après deux ans d’absence pour cause de covid. Ce sera la 100e édition. La fédération des importateurs d’autos (Febiac) est parvenue à mettre en place un Salon, ce qui n’était pas gagné d’avance. “Ce sera un Salon plus concentré, plus qualitatif, plus informatif” assure Jean-Paul Renaux, président du comité Salon à la Febiac.

Plus grand que le Mondial de Paris

Ce Salon devrait se montrer nettement plus attractif que le Mondial à Paris d’octobre dernier, boudé par un grand nombre de marques, qui n’occupait que 3 palais à la porte de Versailles. Celui de Bruxelles sera plus ample et plus complet, même s’il n’aura pas la taille des éditions d’avant la pandémie. Avec un bon tiers de surface en moins, il occupera toutefois 5 palais. “Mais nous aurons une excellente représentativité du marché, car 95% des marques, en part de marché, seront présentes” dit Gabriel Goffoy, directeur de la communication à la Febiac et du Salon.

Hormis Volvo, toutes les grandes marques sont présentes, y compris Tesla, qui n’aime guère les Salons. Jaguar, Land Rover et Mercedes ont aussi choisi de ne pas tenir de stand, mais quelques modèles figureront sur des podiums The Avenue, qui remplacent l’ancien palais Dream Car.

De nombreuses marques chinoises viendront au Salon : BYD, BAIC, Seres, DFSK, MG, Maxus.

Moins de visiteurs

La fréquentation attendue sera plus réduite que celle d’avant le covid, où elle tournait autour de 500.000 visiteurs. “Nous visons autour des 300.000 visiteurs” dit Jean-Paul Renaux. Il serait difficile, du reste, d’aller plus haut, “car le nouveau format ne permet pas d’accueillir plus de 75.000 visiteurs par jour.” Au-delà ce serait trop inconfortable. Le tarif du ticket diminue pour tenir compte de la taille plus petite du Salon (12,5 euros tarif plein à la place de 15 euros).

Six grands changements

  • Un nouveau nom. L’ancien nom Brussels Motor Show disparait. Dorénavant l’événement s’appellera le Salon de l’Auto (Autosalon en néerlandais), nom historique qui en fait a toujours été utilisé informellement.
  • Retour aux core business, la voiture. Le Salon ne parlera que d’autos. Dans les dernières formules, la Febiac avait réservé un palais aux mobilités alternatives (véhicules partagés, transports en commun…), appelé We Are Mobility. Cette approche est abandonnée, faute de place, aussi pour mieux focaliser le Salon, qui vise des visiteurs qui viennent avant tout pour comparer des autos et des offres. Il n’y aura pas de partie moto spécifique. Le Salon comportera une zone de forums où des conférences aideront les visiteurs sur des thèmes d’actualité, notamment sur l’épineux sujet du type de motorisation qu’il faut choisir, avec le contexte réglementaire qui évolue, ou sur l’électrification. Un congrès sur l’infrastructure de recharge se tiendra dans le cadre du Salon, Recharginfra. ’23 (organisation Promedia), et s’interrogera sur la capacité du pays à charger les autos à batteries qui se multiplient.
  • L’arrivée des eSport. Dans l’idée d’attirer les mordus du volant, la Febiac met en place une zone eSport, en collaboration avec Meta, et un concours Born2Drive sera organisé sur des simulateurs, avec l’aide de Porsche.
  • Une expo pour le centenaire. Les 100 ans du Salon seront représentés par une exposition de 15 modèles symboliques sur l’évolution de l’auto à travers le siècle écoulé, depuis le premier Salon dont la DS, la Coccinelle VW, la Ford T ou la 4CV de Renault.
  • Une nouvelle organisation. Le Salon était naguère une activité centrale pour la Febiac, qui disposait d’une équipe en interne, et une source de financement substantielle. La nouvelle formule négociée avec les membres (les importateurs) est différente. Le Salon est en bonne partie sous-traité à la société Fast Forward, qui promet une créativité numérique pour moderniser le Salon. Les effectifs de Febiac ont été réduits, notamment du côté de l’organisation du Salon. Le “business model” du Salon est nouveau : naguère il contribuait fortement à financer la Febiac, aujourd’hui il vise l’équilibre financier ou une rentabilité “normale”.
  • La Voiture de l’Année sera… Le prix de Voiture de l’Année (Car of the Year) sera annoncé au Salon de Bruxelles. Il était naguère attribué au Salon de Genève, qui n’est plus organisé (il migre dans les Emirats).

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