Un futur économique en gris plutôt qu’en noir ? “Cela va dépendre des consommateurs”

La société d’investissement GIMV, qui compte des dizaines d’entreprises de plusieurs secteurs différents dans son portefeuille, voit des signes indiquant que le scénario économique le plus sombre ne devrait pas se réaliser. “La vraie question reste cependant de savoir ce qu’il va se passer dans la tête des consommateurs finaux”, glisse jeudi le CEO Koen Dejonckheere.

GIMV affirme que les entreprises de son portefeuille ont réussi à croître et à maintenir leur rentabilité stable malgré les vents contraires, c’est-à-dire les prix de l’énergie élevés et la pression sur les coûts salariaux. Le chiffre d’affaires de GIMV a crû de 24,4% entre avril et septembre, premier semestre de son exercice fiscal décalé. La holding a enregistré une perte nette de 75 millions d’euros, contre un bénéfice de 137 millions à la même période en 2021.

Koen Dejonckheere, CEO de GIMV
Koen Dejonckheere, CEO de GIMV © PG

La valeur du portefeuille a dépassé pour la première fois 1,5 milliard d’euros. GIMV a intensivement investi ces derniers mois, notamment dans six nouvelles entreprises. Moins de sociétés ont également quitté le portefeuille. Pour le futur, le CEO s’affiche prudent, même s’il a évoqué, lors de la présentation à la presse des résultats semestriels, des signaux pointant vers un scénario “gris” plutôt que “noir”.

Une réduction des autres coûts

Parallèlement au pic des coûts de l’énergie et des salaires, M. Dejonckheere a observé également une réduction d’autres coûts. “La pression sur les coûts logistiques, notamment pour le transport de conteneurs, a légèrement décru. Le contexte est également plus calme en ce qui concerne les matières premières dans le secteur alimentaire : le blé, les noix et les additifs, en particulier. Nous voyons des prix plus bas, en partie à cause du ralentissement en Chine. Un certain nombre de composants sont également redevenus disponibles”, a-t-il pointé.

Les entreprises qui ont fait face au plus de difficultés retrouvent à nouveau un bon niveau d’activités, selon M. Dejonckheere. “Dans les entreprises qui fabriquent des systèmes complexes nécessitant tout un puzzle de composants, j’entends dire que ce n’est pas toujours facile. Mais la pression n’y est pas plus élevée qu’il y a un an.” Selon le CEO de GIMV, ce qui sera crucial cependant sera le comportement des consommateurs. Il remarque notamment que beaucoup moins d’achats impulsifs sont effectués par rapport à l’an dernier.

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