Uber travaille sur des véhicules adaptés aux besoins de ses services
Le groupe américain Uber travaille avec des constructeurs automobiles pour concevoir des véhicules spécifiquement adaptés pour les besoins de sa plateforme, a indiqué son patron Dara Khosrowshahi jeudi à Davos.
“Nous discutons avec des constructeurs au sujet de véhicules conçus spécifiquement” pour les plateformes de véhicules avec chauffeur, a-t-il dit lors d’un événement organisé par le Wall Street Journal en marge de la réunion annuelle en Suisse du Forum économique mondial.
Il n’a pas voulu dévoiler l’identité des “divers constructeurs” concernés: “c’est un secret”.
Il a en revanche donné quelques exemples des caractéristiques qui pourraient être envisagées. Les voitures pourraient avoir un espace arrière où “les passagers sont face à face“.
Ou encore il pourrait y avoir “des véhicules conçus spécifiquement pour les livraisons”, un autre service que fournit Uber. “On peut imaginer des véhicules plus petits, à deux roues, trois roues, qui ont de l’espace dans le coffre mais peuvent plus facilement se faufiler dans la circulation, qui ont une empreinte moindre, environnementale mais aussi en termes de trafic”, a-t-il expliqué.
Il a cependant souligné que ses conversations avec les constructeurs automobiles concernaient aussi la manière d’accélérer la transition de ses chauffeurs vers les véhicules électriques.
“Faire passer un chauffeur Uber à l’électrique a beaucoup plus d’impact qu’un conducteur moyen”, parce qu’il conduit “Cinq à six, sept fois plus de miles”, a-t-il fit valoir.
Daprès lui, “il y a une adoption (des véhicules électriques), mais ce sont des objets de luxe” alors que beaucoup de chauffeurs Uber travaillent aujourd’hui avec des modèles de voiture au prix plus abordable.
Le prix des véhicules électriques est “le plus grand blocage”, mais aussi “les infrastructures de chargement dans les villes“, a-t-il poursuivi.
“La plupart des villes mettent leurs infrastructures de chargement (des batteries des voitures électriques NDLR) dans le centre-ville. C’est là où les gens riches ont tendance à vivre. Mais ils ne mettent pas leurs infrastructures pour les véhicules électriques là où beaucoup de nos chauffeurs vivent et en ont besoin, dans les périphéries”, a-t-il détaillé, disant aussi avoir des discussions avec des municipalités à ce sujet.
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