CFO 2024 – Toni Turi: “EASI sera mon premier et mon dernier job”

Pierre-Henri Thomas
Pierre-Henri Thomas Journaliste

Il y a parfois des stages qui déterminent toute une vie. En 2000, Toni Turi, lors de sa dernière année d’ingénieur de gestion à la Fucam, à Mons, passe quelques mois chez  EASI, toute jeune société de services informatiques basée à l’époque à Zaventem et créée quelques mois auparavant par Christian Castelain et Salvatore Curaba. Cela se passe si bien que Toni Turi est engagé en  juillet 2000.

« C’est mon premier job. Et ce sera mon dernier », souligne-t-il. Il ne quittera plus jamais la société, dont il est aujourd’hui directeur financier, actionnaire et managing partner.

Actionnariat salarié

Engagé au départ comme consultant, Toni Turi se retrouve rapidement, pour ce qui devait être un interim, au département comptable. Mais l’intérim se prolonge et on demande à Toni Turi de diriger le service. Il est alors seul. « Et j’ai grandi avec l’entreprise, dit-il. La chance, lorsque je suis entré dans le département financier, était que les fondateurs d’EASI avaient un niveau d’exigence très élevé en matière de reporting financier.  J’ai tout de suite été impliqué dans les comités de management et les comités de direction. La transparence et la collaboration entre les différents responsables de départements sont une des forces d’EASI».

 Il ajoute : « Dans l’entreprise, j’ai tout de suite pris en charge tous les  volets de ce qu’on appelle le support. Je m’occupais donc des ressources humaines, de l’administration, des infrastructures, etc. Maintenant, avec la croissance de la société, les rôles ont été séparés et je n’ai gardé que la partie finance et légale , et un membre de mon équipe a repris la direction des RH ».

Ce souci des ressources humaines l’a amené , avec le comité de direction et sous l’impulsion de Salvatore Curaba, à mettre en place à partir de  2012 une politique d’actionnariat salarié quasiment unique dans le pays puisqu’aujourd’hui 130 employés sont actionnaires de l’entreprise. « C’est un projet important. Notre modèle d’entreprise est axé sur la politique de ressources humaines, sur la performance liée au plaisir que l’on a au travail. L’actionnariat salarial a beaucoup d’impacts, sur le plan financier, organisationnel, légal. Il demande par exemple de gérer chaque année toutes les transactions d’achat et de vente d’actions, la valorisation de la société de manière la plus transparente et la plus juste possible …Mais c’est une des grandes forces de la société ».

Une belle histoire de croissance

Toni Turi  a donc accompagné dès le départ le développement d’EASI qui compte aujourd’hui 500 employés et qui affiche une croissance continue à deux chiffres, avec un chiffre d’affaires de 52 millions d’euros en 2021, 62 millions en 2022, 88 millions en 2023, et un bénéfice qui suit la même dynamique : 12 millions, 13,3 millions, 16,4 millions…

« EASI est une belle histoire de croissance, qui n’est pas terminée », ajoute Toni Turi. Nous avons un plan pour passer à 750 personnes d’ici fin 2026, en partie par croissance interne, en partie par croissance externe…

Toni Turi est très proche du CEO fondateur Salvatore Curaba, avec qui il a remis sur pied la RAAL, le club de football de la Louvière,  dont Toni Turi est le CEO à titre bénévole. « C’est la passion qui parle. Depuis maintenant 7 années, nous gérons ce club dans lequel nous avons mis en place un modèle similaire à celui d’ EASI qui allie un suivi rigoureux de la gestion avec le modèle d’une société participative. » Les « loups » sont aujourd’hui en division 2. « Mais nous comptons bien d’ici trois ou quatre ans accéder à la Jupiler Pro League », ajoute Toni Turi.

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