Tensions au Proche-Orient: plusieurs compagnies aériennes suspendent leurs liaisons vers l’Iran
Les compagnies aériennes Qantas (Australie), Swiss (Suisse) et Austrian Airlines (Autriche) ont annoncé la suspension de tous leurs vols à destination de l’Iran, sur fond d’un regain de tensions entre Israël et Téhéran. La compagnie allemande Lufthansa a déjà annoncé qu’elle suspendait tous ses vols vers l’Iran au moins jusqu’à jeudi.
Ces compagnies ont également annoncé qu’elles ne survoleraient plus le territoire iranien. Une situation qui allonge le temps de certains vols à destination de l’Asie. Swiss, filiale du groupe Lufthansa, évite également les espaces aériens israélien et libanais en raison du regain de tensions entre l’État hébreu et le Hezbollah, fervent soutien du régime iranien. Austrian Airlines, autre filiale du groupe allemand, applique la même politique.
La compagnie australienne Qantas va quant à elle dévier ses vols long-courriers entre Londres et Perth pour éviter l’espace aérien iranien. Un changement de trajectoire qui obligera les vols – habituellement directs – à effectuer une escale à Singapour pour se réapprovisionner. Le vol retour Londres-Perth continuera à être sans escale, sur une trajectoire également modifiée mais bénéficiant de vents favorables.
Une situation très tendue
La situation au Proche-Orient est extrêmement tendue, après une frappe attribuée par l’Iran à Israël contre le consulat iranien à Damas, capitale de la Syrie. Cette frappe a fait 16 morts, dont deux généraux des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique d’Iran. Plusieurs pays dont la France ont appelé leurs ressortissants à ne pas se rendre en Iran, au Liban ou en Israël. La France a également demandé le “retour des familles des agents diplomatiques de Téhéran” ainsi que l’interdiction des missions de fonctionnaires français dans ces pays. Samedi matin, les Pays-Bas ont annoncé la fermeture de leur ambassade à Téhéran et de leur consulat dans la ville irakienne d’Erbil.
Les Affaires étrangères belges déconseillent tous les voyages non-essentiels à destination d’Israël et de la région (Jérusalem et les territoires palestiniens). Elles demandent par ailleurs aux ressortissants belges de quitter l’Iran et le Liban aussi vite que possible, tant que des vols commerciaux restent disponibles.
Les États-Unis ont estimé qu’une réplique iranienne visant Israël était hautement probable, dans de très brefs délais. Les États-Unis ont annoncé vendredi l’envoi de renforts au Moyen-Orient alors qu’Israël est en état d’alerte.