Syensqo réduit la voilure d’environ 300 emplois, la Belgique impactée

Ilham Kadri, CEO de Syensqo. © BELGA MAG/AFP via Getty Images
Pierre-Henri Thomas
Pierre-Henri Thomas Journaliste

En marge de la publication de ses résultats, le groupe chimique belge annonce un projet de réduction de 300 à 350 postes, sur les 13.000 du groupe, « principalement en France, aux États-Unis, en Belgique et en Italie ».

Le groupe chimique Syensqo, piloté par Ilham Kadri, a publié ce mardi ses résultats du troisième trimestre de cette année. Au cours de ces trois mois, le groupe spécialisé dans la chimie fine et les matériaux avancés a réalisé un chiffre d’affaires de 1,63 milliard d’euros (à peu de chose près ce qu’il avait réalisé un an auparavant) et un bénéfice de 162 millions d’euros (en baisse de 8,8% par rapport au troisième trimestre 2023).

Effet Boeing

Sur les neuf premiers mois de l’année, Syensqo affiche un chiffre d’affaires de 4,97 milliards d’ euros, en baisse de 5,5-6% par rapport à la période similaire de 2023, et son résultat net est de 477 millions d’euros, en baisse sensible par rapport à 2023 où il était de 643 millions.

Le groupe, qui livre des matériaux avancés aux constructeurs automobiles et aéronautiques, a été spécialement impacté par les problèmes chez Boeing, et plus précisément encore la grève de sept semaines qui vient de se terminer ce 5 novembre. Mais plus généralement, c’est le contexte macro-économique morose et les problèmes structurels des constructeurs automobiles qui pèsent aussi sur l’activité et ont un effet sur le groupe qui emploie environ 13.000 personnes.

Dès lors, celui-ci annonce son intention de réduire la voilure et de supprimer entre 300 et 350 postes, afin, dit Syensqo dans un communiqué, « d’adapter son organisation pour mieux répondre aux besoins de ses clients et de concentrer ses efforts sur des projets visant à accélérer sa croissance ».

Trente-six emplois en Belgique

 Syensqo annonce entamer des processus de consultations comprenant une proposition de réduction de 300 à 350 postes, principalement en France, aux États-Unis, en Belgique et en Italie. En Belgique, 36 emplois seraient concernés.

« Depuis le début de l’année, nous avons adopté une approche plus ciblée et avons acquis une meilleure compréhension des besoins de nos clients. Dans un contexte d’incertitude macroéconomique persistante, nous devons désormais prendre les mesures nécessaires pour adapter notre organisation afin de soutenir notre croissance à long terme », explique Ilham Kadri, la CEO de Syensqo, qui ajoute que « notre objectif principal est de positionner Syensqo pour le succès. Toute décision susceptible d’affecter nos collaborateurs n’est jamais prise à la légère et nous avons l’intention d’agir avec le plus grand respect pour les employés qui pourraient être impactés, guidés par les principes de dignité et d’empathie. »

Syensqo ajoute qu’il avance sur  « d’autres initiatives visant à soutenir sa stratégie de croissance, telles que le développement d’une infrastructure numérique de premier plan pour accroître l’efficacité et l’agilité de ses opérations, alors que la société se prépare à se séparer des systèmes informatiques de Solvay d’ici la fin de 2025, comme prévu. Ces efforts se traduiront par la création de centaines de nouveaux emplois dans les domaines de l’informatique, des infrastructures systèmes et de l’intelligence économique. »

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