Stellantis s’engage à produire davantage de véhicules en Europe

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Le directeur général de Stellantis Carlos Tavares s’est engagé lundi à produire davantage d’automobiles dans les usines italiennes, visant à terme la fabrication “d’un million de véhicules” par an, dans un contexte d'”électrification et de concurrence chinoise en Europe”.

“Notre intention est clairement de localiser davantage de modèles dans les usines italiennes”, en commençant par celle de Melfi dans le sud du pays, a-t-il déclaré à l’issue d’un entretien à Rome avec le ministre italien des Entreprises Adolfo Urso.

M. Tavares a ainsi annoncé son intention de “produire un cinquième modèle en plus des quatre déjà annoncés” pour ce site de production, “sous réserve d’une amélioration des performances”, indique Stellantis dans un communiqué.

Il s’agira de “modèles haut de gamme à forte valeur ajoutée pour des marques étrangères, ainsi que d’un modèle italien sur la toute nouvelle plate-forme STLA-Medium”, présentée la semaine dernière et conçue pour les véhicules électriques.

Le constructeur automobile franco-italien et Rome ont “partagé la nécessité d’inverser immédiatement la tendance négative de la production” automobile “de ces vingt dernières années” en Italie, misant sur le “Made in Italy”, a assuré M. Urso dans un communiqué.

Les deux parties ont mis en place un groupe de travail “pour parvenir à un accord de transition d’ici la fin du mois dans le cadre d’une nouvelle politique industrielle européenne qui devra protéger la production et l’emploi” du marché intérieur, a-t-il poursuivi.

M. Tavares s’est déclaré “convaincu qu’avec Adolfo Urso nous créerons les conditions nécessaires pour inverser la tendance à la baisse des volumes de production dans les deux années à venir et pour construire ensemble la feuille de route qui nous permettra de produire un million de véhicules en Italie”.

Stellantis, avec ses marques Fiat, Alfa Romeo, Maserati ou encore Lancia, a produit seulement 685.753 véhicules en Italie l’an dernier, sur un marché freiné par les pénuries de puces électroniques.

L’initiative de M. Urso fait écho à celle du ministre français de l’Economie Bruno Le Maire qui a demandé mercredi à Stellantis de faire preuve de “patriotisme” en rapatriant en France la production de petits véhicules électriques.

“L’équation économique liée à la relocalisation forcée de ce projet ne serait ni dans l’intérêt de l’entreprise, ni dans celui du pays”, avait cependant jugé M. Tavares dans un entretien paru le même jour dans le Figaro.

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