Stellantis, qui regroupe des marques comme Peugeot, Citroën, Opel et Fiat, a perdu en moyenne environ 300 euros par seconde au cours du premier semestre. Le géant automobile a annoncé lundi avoir subi une perte nette de 2,3 milliards d’euros au premier semestre 2025, pénalisé par le recul de ses ventes en Europe et aux États-Unis, ainsi que par des charges liées à l’arrêt de certains modèles, selon des résultats encore préliminaires.
Au premier semestre 2024, le groupe franco-italo-américain aux quinze marques (Peugeot, Fiat, Chrysler) avait réalisé un bénéfice net de 5,6 milliards d’euros, déjà en forte baisse (-48 %) par rapport au niveau record de 2023. Sur les six premiers mois de l’année, Stellantis a enregistré un chiffre d’affaires de 74,3 milliards d’euros, soit un repli de 12,5 % par rapport à la même période de 2024.
Parmi les facteurs expliquant cette perte, le groupe cite les arrêts temporaires de production en début de trimestre en réponse aux nouveaux tarifs douaniers en Amérique du Nord, ainsi que la transition de l’offre produit en Europe élargie, où plusieurs modèles importants sont encore en phase de montée en cadence après leur lancement récent.
Le volume de véhicules livrés aux concessionnaires a chuté de 6 %
Le volume de véhicules livrés aux concessionnaires a chuté de 6 % au deuxième trimestre 2025, pour atteindre 1,45 million d’unités. Le groupe indique également que les mesures prises pour améliorer les performances et la rentabilité, notamment via de nouveaux produits, sont encore à un stade préliminaire, mais devraient générer des effets positifs plus importants au cours du second semestre 2025.
Environ 3,3 milliards d’euros de charges nettes avant impôts, principalement liées à l’annulation de certains programmes et à la dépréciation de plateformes, ont également pesé sur les résultats.
Stellantis avait déjà suspendu ses prévisions financières le 30 avril, en raison de l’incertitude créée par l’imposition de droits de douane américains. Les résultats financiers du premier semestre seront publiés, comme prévu, le 29 juillet. Les actionnaires de Stellantis ont par ailleurs très largement validé vendredi la nomination de l’Italien Antonio Filosa à la tête du constructeur, lors d’une assemblée générale extraordinaire.