La start-up liégeoise Linko propose une alternative digitale, connectée et écoresponsable à la carte de visite papier, avec l’ambition de créer un véritable écosystème de networking professionnel en Belgique.
La carte de visite papier est-elle condamnée face à la digitalisation ? “Elle est encore bien ancrée, mais elle est coûteuse et peu écologique : 88% des cartes sont jetées ou inutilisées dans les sept jours suivant leur échange”, déclare Benjamin Van Renterghem, 29 ans, fondateur de la start-up liégeoise Linko. Avec ses jeunes associés Taylan Daubrez (25 ans), responsable du développement commercial, et Noa Gobert (18 ans), en charge de la stratégie technologique, il propose un nouveau concept de carte de visite connectée, interactive et personnalisable à souhait, à partager via un QR code, un lien ou un support NFC.
“On peut y intégrer ses coordonnées, un agenda, des avis de clients, un portfolio, des photos et vidéos, un lien de réservation, un menu, etc. Les possibilités sont illimitées. Seul l’utilisateur doit être inscrit. Le contact reçoit une fiche interactive, sans créer de compte”, précise son concepteur. Linko se distingue en ajoutant d’autres fonctionnalités pratiques pour la prospection : relances automatiques après une rencontre et statistiques de consultation du profil.
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Modèle “freemium”
Disponible actuellement uniquement en version web (Progressive Web App), la solution SaaS s’installe facilement sur smartphone. Son modèle économique repose sur le freemium, combinant accès gratuit et options payantes via un abonnement (à partir de 7,49 euros/mois) qui inclut une carte physique en PVC bio. “On encourage d’abord l’usage digital, mais on reste flexibles. Le but est d’éviter le gaspillage et de répondre aux besoins réels des entreprises en s’inscrivant dans leur politique RSE”, insiste le fondateur.
La start-up créée il y a quelques mois à peine revendique 200 utilisateurs actifs aux profils variés (entrepreneurs, commerciaux, recruteurs, particuliers). Elle collabore déjà avec des sociétés comme Buzon International ou TMS. Une levée de fonds initiale de 10.000 euros auprès de proches a financé les premiers investissements. Une seconde levée de 300.000 à 500.000 euros est en préparation pour développer l’application mobile, accélérer la commercialisation et renforcer la stratégie future.
500.000 euros – Fourchette haute attendue de la prochaine levée de fonds.
Networking intelligent
Si la solution n’est pas unique en son genre, Linko entend se démarquer à travers son orientation événementielle innovante. Là où ses concurrents se limitent à un simple profil numérique lié à un support NFC, la start-up veut permettre aux participants d’un salon ou d’un congrès de voir à l’avance qui sera présent, de planifier des rencontres, et de faciliter le suivi post-event. “On veut créer un vrai écosystème de networking, plus fluide et plus pertinent, sans forcément passer par LinkedIn”, ambitionnent les concepteurs.
On veut créer un vrai écosystème de networking, plus fluide et plus pertinent, sans forcément passer par LinkedIn” – Benjamin Van Renterghem, Fondateur de Linko
La jeune pousse veut consolider sa présence en Wallonie et à Bruxelles avant de s’implanter dans toute la Belgique et à l’international. “À notre connaissance, aucun acteur belge ne propose une solution aussi aboutie, affirme Benjamin Van Renterghem. C’est ce qui fonde notre ambition de devenir le leader du marché local, grâce à notre concept événementiel original.”
Une économie de 15.000 euros sur un an
Grâce à son simulateur d’impact économique et écologique disponible sur son site, Linko permet aux entreprises d’évaluer les bénéfices concrets du passage à la carte de visite digitale. Exemple: pour une entreprise de 100 employés utilisant 500 cartes papier chacun, cela représente une économie annuelle de 15.101 euros selon les calculs de Linko, mais aussi une réduction de l’empreinte environnementale sur une année: 5 arbres sauvés, 7 500 litres d’eau et 250 kg de CO₂ évités.
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