Soldes : “une clientèle échaudée par les menaces d’attentats”
La majorité des commerçants de Wallonie et Bruxelles tablent sur des ventes similaires aux années précédentes pour les soldes d’hiver débutant ce samedi 2 janvier.
Pour la moitié des commerçants, les stocks sont plus importants que d’habitude. Une situation qui s’explique par des ventes mauvaises dues à une météo très peu hivernale mais également par l’alerte terroriste à Bruxelles. Dans le secteur du textile, plus des deux tiers des commerçants (68,1%) ont enregistré une baisse de leur chiffre d’affaires au cours des six derniers mois.
En outre, 84,7 % des commerçants interrogés jugent positif que les soldes d’hiver débutent cette année un jour plus tôt. La loi prévoit en effet que lorsque le premier jour des soldes tombe un dimanche, celles-ci commencent un jour plus tôt que d’habitude, rappelle l’UCM.
Enfin, le sondage révèle que seulement 36,8% des commerçants estiment que la réglementation en matière de soldes et de réductions permet d’assurer une concurrence saine entre commerçants. Et à peine 28,2% estiment qu’elle est suffisamment respectée.
“La multiplication des offres conjointes pendant la période d’attente qui permet ‘de facto’ d’annoncer des réductions bien avant le démarrage des soldes est certainement en partie responsable de ces résultats”, juge l’UCM, pour qui il “serait opportun” que le SPF Economie réalise une évaluation de l’intérêt pour les commerçants indépendants du maintien du système des présoldes (ou période d’attente).
Envie de consommer en berne parmi la clientèle échaudée par les menaces d’attentats
D’un coup de sonde effectué par le Syndicat des Indépendants et des PME (SDI) il ressort que “la situation apparaît peu propice à la vente pour bon nombre de commerçants avec une envie de consommer en berne parmi la clientèle échaudée par les menaces d’attentats mais aussi une météo clémente qui pénalise les achats de vêtements d’hiver”.
Par ailleurs, la multiplication des offres conjointes en période de pré-soldes et les innombrables périodes de promotions diminuent également l’attente des consommateurs pour les soldes officielles.
Pour le SDI, “le boom des ventes d’articles achetés via l’e-commerce continuent de réduire l’importance des soldes en termes de parts de marché des ventes dans les secteurs de l’habillement avec à la clef une régression des ventes en période de soldes (40% des ventes en 2015 contre 42% en 2014)”.
Toutefois, et selon le coup de sonde effectué par le SDI, “les commerçants ont malgré tout l’intention de pratiquer des offres intéressantes et les réductions proposées risquent d’être importantes, dès le début de la période, en raison des stocks accumulés”.