Slow working : “Un bon manager est un manager qui prend le temps”

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La rentrée “post-Covid” sous le signe du retour en présentiel et la généralisation du travail hybride a chamboulé nos manières de travailler et de collaborer. Dans ce nouveau paradigme, il est important en tant que manager d’écouter ses équipes et de les accompagner en prenant le temps.

Les confinements successifs nous ont imposé de ralentir notre rythme. On s’était juré de garder cette bonne habitude une fois la crise derrière nous. Si le Covid est encore présent dans notre quotidien, le rythme de croisière de nos vies, au bureau et à la maison, s’est lui, au contraire, de nouveau accéléré.

Dans ce nouveau paradigme, il est important de pouvoir s’arrêter, de prendre du recul et de se donner le temps de réfléchir, de se sortir la tête du guidon, en tant qu’employé, mais aussi en tant que manager. Un conseil que Catherine Bardiau, coach spécialisée en Management et Leadership, donne volontiers aux personnes qu’elle accompagne. “Un bon manager est une personne qui prend le temps d’écouter et de dialoguer avec ses équipes, qui prend du recul“, nous explique-t-elle. Pour elle, ne pas consacrer des plages horaires dans son agenda à l’écoute de ses collaborateurs est même une erreur.

“Pour travailler mieux, il faut travailler plus lentement”

Cette attitude s’inscrit dans la tendances “slow working”, ou “slow management” qui réhabilite la qualité au détriment de la quantité et rappelle que pour travailler mieux, il faut travailler plus lentement. Les bénéfices de cette philosophie sont nombreux en entreprise. En réhabilitant ces temps de réflexion dans nos journées de travail, on évite les erreurs, on peut mieux planifier ses journées et ses semaines, on arrive plus sereinement à faire le point sur un dossier, à prendre de la hauteur… Le “slow working”, c’est aussi arrêter ce jonglage de tâches incessant, limiter les distractions pour basculer en mode monotâche chaque fois que c’est possible, autrement dit se concentrer sur une seule chose à la fois et être pleinement présent à ce que l’on fait.

Des notions qui s’affirment à contre-courant de notre société actuelle où l’on privilégie le court-termisme et le multitâche, encore plus en cette ère post-Covid où on a l’impression de devoir rattraper le temps “perdu”.

Prendre son temps en tant que manager permet aussi de réfléchir à comment faire évoluer son équipe, de prendre du recul, en évitant d’avoir tout le temps la tête dans le guidon “, commente Catherine Bardiau. Une attitude constructive qui permet de faire évoluer son équipe vers plus d’autonomie et d’efficacité dans une ambiance positive, où le mode participatif et le collaboratif prend toute sa place.

S’octroyer du temps libre et se faire plaisir

Un manager épanoui est un manager qui s’octroie aussi du temps libre dans ses journées chargées où tout est minuté. “Je conseille au chef d’équipe ou au supérieur de s’octroyer du temps. Son bien-être ruissellera alors sur ses collègues, ce qui participera à la bonne ambiance générale de l’équipe“, avance la coach.

Ce qui nous amène à une autre notion très importante qui guide un manager et ses équipes : celle du plaisir, de moins en moins taboue dans notre société de l’ultra performance. “Un dirigeant est un miroir. S’il montre qu’il prend plaisir dans ce qu’il fait, il motivera dans ce sens ses collaborateurs. Il sera une grande source d’inspiration “, explique Catherine Bardiau. “Cela peut se traduire par du plaisir à être en présence de ses collaborateurs, ou à travailler sur un dossier spécifique“, ajoute-t-elle.

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