Seules 40% des entreprises belges misent sur le bien-être au travail

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Seuls 43% des entreprises belges disposent d’une politique préventive concernant le bien-être physique et mental sur le lieu de travail, selon une enquête du spécialiste RH Acerta, de HR Square et de la Vrije Universiteit Brussel (VUB) menée fin janvier et publiée mercredi.

Près d’un cinquième (18%) des entreprises n’entreprend en outre pas encore d’actions concrètes pour améliorer le bien-être de ses travailleurs, malgré la crise du coronavirus. Presque toutes les structures interrogées admettent pourtant y accorder une grande importance.

Environ quatre entreprises sur dix (39%) déclarent faire des efforts temporaires ou limités (ad hoc) en vue d’améliorer le bien-être de leurs collaborateurs.

Une telle approche ad hoc des entreprises revient surtout à calmer les esprits, redoute Benoît Caufriez, directeur d’Acerta Consult. Selon lui, les travailleurs ne considèrent pas des interventions temporaires comme une politique de bien-être.

Pourtant, mieux vaut prévenir que guérir, avance-t-il, et un plan de bien-être préventif est moins cher, tant pour les petites que pour les grandes entreprises. “Nous pensions que la crise du coronavirus donnerait un coup d’accélérateur, mais cela ne semble pas être le cas pour l’instant”, s’étonne le responsable du spécialiste RH.

L’année dernière a fait comprendre aux dirigeants d’entreprise l’importance des santés physique et mentale, que reconnaissent d’ailleurs 96% des employeurs. Ces deux dernières années, la part d’entre eux considérant le bien-être comme “très important” a ainsi doublé pour passer de 32 à 67%. Il apparaît toutefois que cette prise de conscience ne se traduit pas encore systématiquement par des plans concrets, constate Acerta.

Près d’un tiers des entreprises (32%) déclarent que les efforts visant à améliorer le bien-être de leur personnel reposent purement sur leur intuition et la moitié des employeurs qui agissent supposent que ces actions fournissent également le résultat souhaité. Ils n’en sont donc pas certains, car seul un sur cinq mesure effectivement l’impact de ses actions et un quart ne sait absolument pas si les efforts paient.

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