En 2023, pas moins de 132.009 accidents du travail ont été enregistrés en Belgique, dont près de 5% étaient liés à des machines et équipements, en majorité des bandes transporteuses fixes, révèle l’assureur Axa dans un rapport publié lundi à l’occasion de la “Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail”. La moitié des blessures touche dès lors les mains et les doigts.
En examinant la nature des blessures, il apparaît toutefois que près d’une blessure sur trois n’est que superficielle, qu’il s’agisse de luxations ou d’entorses. Mais on signale également des amputations, qui surviennent dans 2% des cas. Un décès par an, en moyenne, est également enregistré.
Les chiffres montrent par ailleurs que les victimes d’accidents du travail sont plus souvent de jeunes recrues. “Près de 50 % des accidents surviennent chez des employés ayant moins de deux ans d’expérience dans l’entreprise. Cela souligne la nécessité d’une formation, d’une instruction et d’un suivi adéquats de ces travailleurs”, explique Luc Bosschaert, conseiller en sécurité chez Axa. “Il est inquiétant de constater qu’un accident sur quatre (26 %) concerne des victimes employées depuis moins d’un an. En outre, 1 accident sur 8 survient chez des travailleurs de moins de 25 ans, avec une absence moyenne d’un mois.”
Manque de protection
Le rapport, également réalisé sur base des chiffres de l’Agence fédérale des risques professionnels (Fedris) et en collaboration avec l’organisme de contrôle Vinçotte, montre que les risques liés aux pièces en mouvement sur les machines restent une cause majeure d’accidents. Une analyse approfondie de 50 accidents montre que la plupart des incidents se produisent lors de l’utilisation des machines, dans des situations où les employés pénètrent dans une zone de danger, souvent en raison d’un manque de protection ou de procédures incorrectes.
En outre, malgré le vaste cadre législatif existant pour garantir la sécurité des machines en Europe, Vinçotte constate encore, lors des inspections de sécurité des machines, qu’un grand nombre de machines examinées présentent des risques importants pour la sécurité. Dans la description des accidents, Axa a pu lire que dans 5 % des cas, les contacts de sécurité des systèmes de protection installés sur les machines étaient neutralisés ou défectueux, empêchant par exemple, leur arrêt d’urgence.
