Lutte contre l’absentéisme de longue durée: l’échec des primes de retour au travail
Coup sur coup, la semaine dernière, des chiffres intéressants sont venus éclairer les politiques de retour au travail mises en place pour lutter contre l’absentéisme de longue durée.
Si, se basant sur l’année 2022, la Cour des comptes s’est félicitée d’un progrès lié aux différents trajets de réintégration en mettant en exergue un taux accru de temps partiels et de jours indemnisés avec un montant réduit, il faut bien avouer que les processus ne tiennent pas leurs promesses.
Les primes de retour au travail (1.000 euros au début en juillet 2023, puis 1.750 depuis le 1er janvier) octroyées aux entreprises qui embauchent à temps partiel une personne en maladie depuis un an au moins, ne fonctionnent pas du tout. Sur les six premiers mois en 2023, seules 408 primes ont été accordées, soit à peine 5 % du budget. En 2024, 10.500 retours sont espérés mais on semble loin du compte jusqu’ici.
Echec des primes de retour au travail
Les différents trajets de réintégration n’ont pas le succès escompté non plus. De nombreux experts soulignent qu’ils sont très lourds en termes administratifs et ne sont pas forcément souhaités tant par l’employeur que par le malade de longue durée.
En outre, le week-end dernier, nos confrères de L’Echo ont dévoilé des chiffres sur ce qu’on appelle la Route C, soit le retour volontaire au travail via Actiris, le VDAB ou le Forem après au moins un an d’absence. En 2023, les trois Régions du pays étaient globalement en dessous des objectifs avec 6.000 trajets initiés en Flandre, 2.950 en Wallonie et 333 à Bruxelles. Avec, pour la Flandre, 1.875 retours au travail. En Wallonie, 1.174 personnes ont au moins travaillé un jour.
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