Ramadan au travail: faut-il prendre des mesures en tant qu’employeur?


Le Ramadan a officiellement commencé ce 1er mars, et de nombreux travailleurs Belges vont sans doute pratiquer le jeûne tout le mois. De quoi avoir des conséquences sur la fatigue, la concentration… et peut-être aussi la productivité. Mais comment concilier les exigences du travail avec cette pratique religieuse?
Entre gestion de la fatigue, ajustements horaires et respect des convictions personnelles, le Ramadan au travail peut soulever de nombreuses questions. L’employeur doit-il prendre des dispositions spécifiques pour ses employés concernés?
Un choix personnel qui ne doit pas impacter le travail
Jeûner ne constitue pas en tant que tel une impossibilité de travailler. En principe, un employé est donc tenu d’effectuer son travail et de fournir les mêmes performances que les autres.
Néanmoins, il peut prendre congé ou demander à son employeur d’adapter son travail. À condition que cela soit discuté et approuvé en amont. Celui-ci n’est évidemment pas obligé d’accepter. Le Ramadan étant une pratique personnelle, il n’impose pas d’obligations spécifiques à l’employeur, explique Securex.
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Ramadan au travail: quels aménagements?
Le jeûne peut influencer la concentration, la vigilance et, par conséquent, la sécurité au travail. Il est donc important d’ouvrir le dialogue afin d’anticiper d’éventuels ajustements, et d’assurer un bon équilibre entre exigences professionnelles et bien-être des employés. Quelles solutions peuvent être envisagées?
- Adapter les horaires: un horaire flexible est une solution intéressante, si cela est faisable. Par exemple, autoriser les employés à commencer leur journée de travail plus tôt peut être bénéfique. Leur niveau d’énergie étant souvent plus élevé le matin. Dans certains secteurs où le travail de nuit est envisageable, les employés pourraient également adapter leurs horaires.
- Répartir les tâches autrement: il peut être pertinent de programmer les tâches les plus exigeantes en début de journée et de limiter celles qui demandent un effort physique important. Et pourquoi ne pas redistribuer certaines missions afin de réduire les risques liés à la fatigue?
- Adapter les pauses: puisqu’ils ne peuvent ni boire ni manger, une pause de midi prolongée est souvent inutile. Réduire cette pause au profit de pauses plus courtes et régulières peut être une alternative efficace. On évite également les repas d’affaires.
- Favoriser le travail en équipe: comme le dit l’adage « L’union fait la force », vous pouvez regrouper les employés en équipes mixtes. Cela permettra d’éviter les erreurs liées à la fatigue, au manque de concentration
- Autoriser le télétravail: si la nature du poste le permet, le télétravail peut offrir une flexibilité précieuse, permettant aux employés de mieux gérer leur rythme.
Si aucune obligation légale n’impose à l’employeur de proposer ces divers ajustements, favoriser le bien-être au travail peut être une approche intéressante. Et ce, afin d’offrir à ses employés un environnement de travail efficace.
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