Pouvez-vous exercer un flexi-job?

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Les flexi-jobs sont devenus incontournables sur le marché du travail belge. Selon les chiffres de Partena Professional, leur nombre a augmenté de 167% entre début 2020 et avril 2023. Mais quelles sont les conditions pour pouvoir y prétendre?

Déjà très populaires chez les travailleurs de 50 à 64 ans, les flexi-jobs ont surtout la cote auprès des 25-39 ans. La première catégorie (50-64 ans) compte pour 17,2% de l’ensemble des flexi-jobs, tandis que la seconde (25-39 ans) en représente près de la moitié (46,5%). Toutefois, il est important de rappeler qu’il existe différentes conditions et formalités à respecter afin de pouvoir exercer ce type d’emploi.

Le flexi-job permet à une personne qui travaille déjà auprès d’un autre employeur d’exercer un emploi complémentaire. En d’autres mots, c’est un travail d’appoint. Selon nos chiffres, les flexi-jobistes prestent en moyenne 23 heures par mois dans le cadre de leur travail d’appoint: cela revient donc en moyenne à environ cinq heures par semaine.

Financièrement avantageux?

Le salaire octroyé au flexi- jobiste n’est pas soumis aux cotisations ordinaires de sécurité sociale ni au précompte professionnel. C’est là que réside l’avantage. Il y a uniquement une cotisation patronale spéciale de 25% qui est due sur ce salaire et elle est à charge de l’employeur. Mais encore faut-il que de nombreuses conditions et formalités soient respectées…

Quel est le montant du salaire? Le travailleur qui exerce un flexi-job n’a pas droit au barème salarial sectoriel. Par contre, il a droit à un salaire de base, appelé “flexisalaire”, dont le montant minimum est en principe égal à 10,97 euros de l’heure (montant au 1er décembre 2022) quelle que soit la fonction exercée.

Ouvert à tout le monde?

Tous les employeurs ne peuvent pas engager du personnel sous le statut de flexi-job et tous les travailleurs n’y ont pas droit. Les conditions prévues par la législation sont strictes. Côté employeur, il s’agit entre autres d’appartenir à un secteur d’activité qui est autorisé à utiliser ce système.

En pratique, Partena Professional relève cinq commissions paritaires chez lesquelles les flexi-jobs sont autorisés et populaires: l’horeca, la boulangerie, le commerce de détail indépendant (employé), le commerce alimentaire (ouvrier), ainsi que le commerce de détail alimentaire (employé). Ajoutons aussi à cela les salles de cinéma.

Ce sont généralement plutôt des PME, et non des entreprises de grande taille, qui font usage du système. Côté travailleur, il faut notamment pouvoir justifier une activité principale, c’est-à-dire une occupation égale au minimum à 4/5e, durant le troisième trimestre précédant celui pendant lequel le flexi-job démarrera (chez un autre employeur, donc). Mais certains pensionnés peuvent également exercer un flexi-job.

Par CATHERINE MAIRY, Legal expert chez Partena Professional © pg

Quelles formalités?

L’occupation dans le cadre d’un flexi-job doit faire l’objet de deux contrats: un contrat-cadre et un contrat de travail flexi-job. Epinglons encore deux formalités importantes que l’employeur doit effectuer dans les délais requis: la déclaration Dimona et, le cas échéant, l’enregistrement des présences par le biais d’un système spécifique.

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