Plus de résiliations de CDI que de signatures en 2023
Pour la première fois en cinq ans, les travailleurs sous contrat à durée indéterminée ont été plus nombreux à quitter leur emploi qu’à en commencer un nouveau, révèle une étude publiée vendredi par le prestataire de services RH Acerta. Ce phénomène, qui concerne particulièrement les moins de 25 ans, touche principalement le commerce et l’horeca.
Pendant plus de cinq ans, le nombre de nouveaux contrats à durée indéterminée (CDI) signés a été supérieur au nombre de contrats résiliés. Cette année, pour la première fois, le rapport entre les entrées et les sorties de service s’est inversé et est négatif (baisse de 2 points de pourcentage), selon l’analyse d’Acerta.
Ce rapport négatif s’explique, notamment, par une augmentation des licenciements et des démissions. En détail, les résiliations à l’initiative du travailleur sont plus fréquentes (38%) que celles à l’initiative de l’employeur (17,4%).
Toutefois, d’autres phénomènes, tels que la difficulté à trouver des candidats adéquats pour occuper les postes vacants, doivent également être pris en compte. “Le nombre de travailleurs ayant pris leur pension l’année dernière est également resté élevé et 10% des personnes qui ont quitté leur emploi cette année ont pris leur pension”, précise Acerta.
L’augmentation progressive de la numérisation est également pointée du doigt par le rapport.
Surtout les moins de 25 ans
Les jeunes de moins de 25 ans sont les plus prompts à quitter leur emploi fixe, révèle l’étude. Plus d’une personne de moins de 25 ans sur cinq a quitté son emploi cette année. Chez les 25-30 ans, ce chiffre reste également élevé (17,2%).
“Il est donc important que les entreprises investissent suffisamment dans une politique de rétention solide, axée sur le bien-être, le sens, les possibilités de carrière, la formation et le recyclage. Cela permet à l’employeur d’économiser beaucoup de temps, d’argent et d’éviter pas mal de soucis”, souligne Benoît Caufriez, directeur d’Acerta Consult.
Cette étude s’appuie sur un ensemble de données fixes de 200.000 travailleurs, ouvriers ou employés, sous contrat à durée indéterminée, occupés auprès de 20.000 employeurs du secteur privé, aussi bien des PME que des grandes entreprises.