L’Office national de sécurité sociale (ONSS) a lancé mercredi un nouveau service en ligne destiné à faciliter le partage d’informations de données de citoyens dans le cadre d’un flexi-job ou d’un travail étudiant.
L’objectif est de permettre aux employeurs de vérifier plus rapidement si une personne est éligible à un flexi-job ou si elle dispose encore d’un quota d’heures suffisant pour occuper un emploi étudiant au cours de l’année.
L’outil mis en ligne par l’ONSS a été développé en collaboration avec les trois fédérations régionales de l’Horeca, un secteur dans lequel les flexi-jobs sont particulièrement répandus. « Les entreprises ont besoin de plusieurs informations pour évaluer la situation d’un candidat, mais cette recherche peut s’avérer fastidieuse », a expliqué Koen Snyders, administrateur général de l’ONSS, lors d’une conférence de presse organisée à Bruxelles. « Ce nouvel outil vise à faciliter le partage de ces données, actualisées en continu via les services de l’ONSS, tout en garantissant une sécurité maximale. »
Concrètement, les citoyens souhaitant recourir à ce système doivent d’abord autoriser l’accès à leurs données via la plateforme consultationdesdonneesducitoyen.fgov.be. Les informations partagées se limitent actuellement à celles strictement nécessaires pour déterminer si une personne peut postuler à un flexi-job ou à un emploi étudiant. Cet accès peut être révoqué à tout moment.
De leur côté, les employeurs doivent être enregistrés auprès des services en ligne de la sécurité sociale pour utiliser la plateforme.
Le service est pour l’instant uniquement accessible via un navigateur web. À terme, une intégration directe dans les logiciels d’entreprise sera possible, notamment pour les grandes structures souhaitant centraliser ces données dans leur propre système informatique.
Par ailleurs, l’ONSS et les fédérations Horeca entameront dans les prochaines semaines une tournée baptisée « ONSS en route », visant à rencontrer les exploitants d’établissements Horeca afin de leur présenter cet outil. « Nous souhaitons ainsi réduire la distance entre les entrepreneurs et l’administration », a déclaré Mathias De Caluwe, CEO de la fédération Horeca Vlaanderen. « Nous nous réjouissons de cette collaboration, qui crée un espace de dialogue essentiel et démontre la disponibilité de l’ONSS. » Une formation en ligne sera également proposée à celles et ceux qui ne pourront pas assister à ces rencontres.
Cette première application, centrée sur les flexi-jobs et le travail étudiant, pourrait ouvrir la voie à d’autres usages, selon l’ONSS. « On peut imaginer, par exemple, qu’une personne veuille partager des données relatives à sa pension pour bénéficier de conseils professionnels, ou qu’un travailleur autorise son syndicat à consulter son dossier social. Ce sont des pistes que nous souhaitons explorer à l’avenir », a indiqué Koen Snyders.
