L’inclusion des personnes handicapées dans le monde professionnel est “insuffisante”
L’inclusion des personnes en situation de handicap dans le milieu professionnel est insuffisante, ressort-il mardi d’une étude réalisée à l’initiative de la Fondation Roi Baudouin.
Pour les personnes en situation de handicap, l’accès au marché du travail reste un défi de taille. “Leur taux d’emploi est de 41,1%, un chiffre bien en deçà de certains pays européens“, a pointé la fondation dans un communiqué.
Selon les données récoltées, “75% des personnes en situation de handicap estiment impératif de mieux informer et sensibiliser les employeurs quant à leurs besoins spécifiques”. Nombreuses sont celles qui font encore face à des préjugés, discriminations, à un manque de soutien et d’accompagnement ou à des tâches et postes de travail non adaptés, a détaillé la fondation. Bon nombre d’entre elles considèrent pourtant l’activité professionnelle comme un facteur d’épanouissement.
L’enquête témoigne également du flou persistant autour des aides financières. “Plus de 30% des personnes interrogées déclarent ne pas bénéficier d’aides financières en lien avec leur handicap, ou ne savent pas si elles en reçoivent. Parmi celles-ci, 37% indiquent ne pas savoir où solliciter ces aides, soulignant l’énorme gouffre informationnel dont pâtissent les personnes en situation de handicap.” Ces pourcentages augmentent lorsque les répondants ont un faible niveau d’éducation, soulignant l’importance de cibler prioritairement les personnes les plus fragilisées dans tout effort de sensibilisation.
Meilleure accessibilité de l’information relative aux aides
Sur la base de ces résultats, la fondation a identifié diverses pistes pour favoriser l’inclusion des personnes en situation de handicap sur le marché du travail, et plus globalement dans la société. Elle préconise notamment une meilleure accessibilité de l’information relative aux aides et aux obligations d’aménagements sur le lieu de travail et un cadre administratif moins stigmatisant.
Au total, 1.028 personnes venant de Wallonie, de la Région bruxelloise et de Flandre ont été sondées pour cette enquête.