Les conséquences fiscales d’un job étudiant : tout ce qu’il faut savoir
Votre enfant est étudiant et travaille dans le cadre d’un contrat étudiant ? À quoi faut-il être attentif pour qu’il puisse rester à votre charge en 2024 ? Alexia Buyl, Legal Expert chez Partena Professional, rappelle les principes du précompte professionnel.
À la veille des vacances scolaires d’été, il est utile de faire le point sur les conséquences fiscales d’un job étudiant, d’autant plus qu’avec la réforme des rythmes scolaires, les étudiants ont bénéficié de plus de temps pour exercer un job étudiant, notamment durant les deux semaines du congé de détente. Alexia Buyl, Legal Expert chez Partena Professional, nous rappelle les principes du précompte professionnel.
Quelle rémunération faut-il attribuer à l’étudiant ?
L’étudiant bénéficie de la même rémunération qu’un travailleur ordinaire exerçant les mêmes fonctions. Les barèmes établis par l’entreprise ou fixés par la commission paritaire dont relève l’employeur s’appliqueront.
« Il existe également un revenu minimum garanti pour les étudiants de moins de 21 ans lorsque ceux-ci sont occupés pour une période d’au moins 1 mois calendrier,» explique Alexia Buyl.
Y a-t-il des cotisations de sécurité sociale à payer ?
« Lorsque les étudiants respectent leur quota de 600 heures sur l’année civile 2024, ils ne seront pas assujettis à l’ONSS. Il y aura uniquement une cotisation de solidarité de 8,13 %, dont 5,42 % à charge de l’employeur, » poursuit Alexia Buyl.
L’étudiant reste-t-il à charge de ses parents s’il travaille plus ?
Pour être considéré comme étant à charge, plusieurs conditions doivent être remplie.
- Faire partie du ménage de ses parents au 1er janvier de l’année suivant celle des revenus.
Pour être à charge de ses parents pour l’exercice d’imposition 2025 (revenus de 2024), l’étudiant doit faire partie de leur ménage au 1er janvier 2025. Notons que l’éloignement temporaire de l’habitation familiale pour des raisons d’études (par exemple, résider dans un kot d’étudiant durant la semaine) n’empêche pas d’être considéré comme faisant toujours partie du ménage des parents.
2. Ne pas percevoir des rémunérations qui constituent des charges professionnelles pour ses parents.
Par exemple, si un étudiant aide ses parents durant les vacances dans la boucherie familiale, le salaire qu’il perçoit constitue une charge professionnelle pour ses parents. Il ne peut alors plus être considéré comme étant à leur charge.
3. Les revenus annuels de l’étudiant ne peuvent pas dépasser un certain montant.
En 2024, le montant maximum des ressources nettes de l’étudiant est de 7.290 EUR. Pour obtenir ce montant net, le calcul suivant est effectué : montant brut – exonération – frais forfaitaires.
Exemple: Lorsqu’un étudiant perçoit un revenu brut de 12.000 EUR en 2024 dans le cadre d’un contrat étudiant, il pourra être considéré comme personne à charge car le montant de ses ressources nettes est inférieur au maximum de 7.290 EUR. Le calcul étant : 12.000 EUR – 3.310 EUR (exonération en tant que ressources) – 1.738 EUR (8.690 EUR x 20 % frais forfaitaires = 1.738 EUR, excédant le montant minimum de 480 EUR) = 6.952 EUR, donc inférieur à 7.290 EUR.
L’étudiant va-t-il payer des impôts ?
« Comme toute personne soumise à l’impôt, l’étudiant bénéficie d’une quotité du revenu exemptée d’impôt. Cela signifie qu’une partie des revenus imposables n’est pas taxée. Pour les revenus 2024, cette quotité du revenu exemptée d’impôt s’élève à 10.570 EUR nets. En dessous de ce montant, aucun impôt n’est en principe dû» conclut Alexia Buyl.
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