Les Belges changent de poste en moyenne après 3 ans : une tendance marquée par des disparités régionales et sectorielles
Selon une étude menée par le secrétariat social Partena Professional, les salariés belges qui ont volontairement changé d’emploi en 2024 étaient en moyenne en poste depuis 3,1 ans dans leur entreprise. Cette étude, basée sur les données de 150 000 employés du secteur privé, révèle que la rétention des employés est un enjeu majeur pour les entreprises.
Un cap des trois ans confirmé
Les résultats montrent que la durée moyenne d’occupation d’un poste avant un changement volontaire est stable au fil des années, avec une moyenne de 3,1 ans en 2023 et de 3,3 ans en 2022. Cette tendance s’observe également à l’échelle régionale : les employés bruxellois restent en poste en moyenne trois ans, contre 3,1 ans en Flandre et 3,2 ans en Wallonie.
Cependant, la mobilité professionnelle varie selon l’âge. Les jeunes travailleurs dans la vingtaine changent d’emploi après seulement 1,6 an en moyenne, tandis que les salariés de 50 ans et plus tendent à rester environ cinq ans dans leur entreprise avant de partir. En comparaison, les salariés dans la soixantaine restent en poste près de 8 ans avant de changer d’employeur.
Disparités selon le genre et le niveau d’éducation
L’analyse met également en lumière des différences entre les sexes. Les femmes changent en moyenne de poste plus rapidement que les hommes, avec une ancienneté moyenne de 2,9 ans contre 3,3 ans pour ces derniers. Les niveaux d’éducation influencent également la fidélité des employés. Les salariés titulaires d’un diplôme de niveau bachelor restent en moyenne 3,4 ans dans leur entreprise, tandis que ceux ayant un diplôme universitaire quittent leur emploi après 3,2 ans. Les titulaires de diplômes de niveau secondaire sont les plus mobiles, avec une ancienneté de 3,1 ans.
Des écarts significatifs entre les secteurs
Les secteurs d’activité affichent des taux de rétention très variables. Le secteur de la chimie se distingue avec une ancienneté moyenne de 6,7 ans, suivi par le secteur non-marchand (5,9 ans) et la métallurgie (4,7 ans). À l’opposé, le secteur du nettoyage (1,8 an) et celui des grandes surfaces de vente au détail (2,8 ans) rencontrent davantage de difficultés à retenir leur personnel.
Cette analyse souligne l’importance pour les entreprises de prendre en compte ces facteurs dans leurs politiques de ressources humaines pour maximiser la rétention des talents.
Ancienneté moyenne par tranche d’âge
Âge | Ancienneté moyenne (ans) |
---|---|
Jusqu’à 20 ans | 0,5 |
20-29 ans | 1,6 |
30-39 ans | 3,4 |
40-49 ans | 4,3 |
50-59 ans | 5,0 |
60-69 ans | 7,9 |
À partir de 70 ans | 8,9 |
Secteurs avec la meilleure rétention du personnel
Secteurs avec la meilleure rétention | Ancienneté moyenne (ans) |
---|---|
Chimie (CP 207) | 6,7 |
Non-marchand (CP 337) | 5,9 |
Métallurgie (CP 209) | 4,7 |
Secteurs avec la plus faible rétention du personnel
Secteurs avec la plus faible rétention | Ancienneté moyenne (ans) |
---|---|
Soins et bien-être (CP 322) | 1,7 |
Nettoyage (CP 121) | 1,8 |
Grandes surfaces (CP 311) | 2,8 |
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