Les avantages en nature restent un atout majeur pour le recrutement
Le salaire de base des employés est généralement complété par divers avantages extralégaux. Ces avantages permettent aux employeurs de proposer des incitations intéressantes aux candidats, parfois difficiles à convaincre.
Dans la dernière édition de son ouvrage intitulé “Les Rémunérations alternatives – comment optimiser la rémunération de vos travailleurs”, Group S examine ces avantages et présente les dernières tendances en la matière.
Certains avantages peuvent être rendus obligatoires par des accords sectoriels tels que des conventions collectives ou des contrats spécifiques, comme c’est le cas par exemple pour les chèques-repas, les écochèques ou l’assurance groupe. Depuis 2020 et la crise de la covid, la popularité des avantages extralégaux ne cesse de croître. Les chèques-repas, la prime de fin d’année, l’assurance hospitalisation et le 13e mois sont les avantages les plus fréquemment accordés, mais le leasing de vélos et les congés extralégaux connaissent également une augmentation.
Les juristes du prestataire de services RH Group S confirment ces tendances. Kathy De Taeye explique que la flexibilité apparue durant la crise de la covid est désormais bien établie. Le télétravail et les horaires variables font que les smartphones, les ordinateurs portables et les indemnités de télétravail continuent d’occuper une place de choix, mais d’autres tendances sont également en hausse. « Les employeurs s’intéressent de plus en plus aux options à la carte et au leasing de vélos. Dans le cadre d’une approche à la carte, les employés disposent d’un budget pour choisir eux-mêmes un certain nombre d’avantages extralégaux, ce qui leur donne la possibilité de s’adapter chaque année en fonction de l’évolution de leur situation personnelle. Le choix de modes de transport alternatifs en est un bon exemple. Le 1er janvier 2024, l’indemnité vélo a d’ailleurs sensiblement augmenté, passant de 0,27 € à 0,35 € par kilomètre. »
Nathalie Wellemans, conseillère juridique chez Group S, ne prévoit pas de grandes révolutions en 2024 : « Les avantages les plus courants, tels que les chèques-repas, les voitures de société (avec des flottes de plus en plus électrifiées) et les bonus collectifs (convention collective de travail n° 90), resteront à long terme. Les travailleurs les considèrent souvent comme des acquis normaux. C’est pourquoi nous conseillons aux employeurs de regarder activement au-delà du salaire de base. Un package complet, comprenant un salaire de base conforme au marché complété par des avantages sur mesure, les aide à se positionner sur le marché du travail en tant qu’entreprise attractive. »
Valentin Broquet et Dorotea Di Fiore ajoutent que le remboursement des « frais propres à l’employeur » reste populaire. « En soi, ce n’est pas surprenant », ajoute-t-il, « mais depuis l’année dernière, les employeurs sont obligés d’indiquer systématiquement sur la fiche fiscale le montant total du remboursement des frais pour chaque type de remboursement. Malgré cette administration accrue, nous ne constatons pas encore une réelle diminution dans ce domaine. »
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