Le nombre de malades d’un jour a considérablement augmenté en Belgique

Illustration © Getty Images

Les chiffres d’une enquête de Securex confirment que le nombre de maladies d’un jour explose depuis la fin de l’obligation de présenter un certificat médical pour une absence d’un jour. Une évolution qui renforce la position du Syndicat Neutre pour Indépendants (SNI), opposé à l’extension de cette mesure aux petites et moyennes entreprises (PME).

Le SNI reconnaît que la plupart des travailleurs continuent à agir de manière responsable. Cependant, la suppression des certificats médicaux ouvre, selon eux, la porte à des abus. « L’employeur doit payer le salaire garanti en cas de maladie, il est donc normal que le travailleur prouve sa maladie de manière objective », souligne le syndicat. Si cette obligation venait à disparaître pour les PME, le SNI propose de réintroduire le “jour de carence”, une période non indemnisée en cas d’absence, afin de limiter les abus.

L’objectif initial de cette mesure était de soulager la charge des médecins généralistes en leur évitant de délivrer des certificats pour des absences d’un jour. Mais pour le SNI, cette problématique pourrait être mieux résolue en allégeant les lourdes tâches administratives des généralistes, plutôt qu’en supprimant les certificats médicaux.

Une tendance confirmée par les chiffres

Les données récentes de Securex, publiées ce weekend, appuient les revendications du SNI. Depuis la fin de l’obligation de présenter un certificat médical pour les absences de moins de trois jours en novembre 2022, le nombre de ces absences a bondi. Actuellement, cette mesure ne concerne pas les PME, et le SNI insiste pour qu’elle ne leur soit pas imposée à l’avenir, surtout pas avec une extension à « trois fois trois jours ».

Un impact dévastateur pour les petites entreprises

« L’absentéisme est un véritable fléau pour les petites entreprises. Chaque absence nécessite une réorganisation, ce qui engendre des coûts supplémentaires pour l’employeur qui doit continuer à payer le salarié absent », explique le SNI. Le syndicat distingue entre les employés réellement malades, qui doivent être soutenus, et ceux qui profitent du système pour se reposer sous couvert de maladie. Cette distinction est cruciale pour éviter des abus potentiels.

Pour les grandes entreprises, les contrôles médicaux sont de plus en plus fréquents afin de vérifier la véracité des absences. Cependant, pour les PME, ces contrôles sont souvent trop coûteux en temps et en argent. Le certificat médical reste donc, pour ces employeurs, une preuve essentielle à fournir.

Un appel au gouvernement pour protéger les PME

Le message du SNI au futur gouvernement est clair : il ne doit pas y avoir d’extension de cette mesure aux PME. Si tel devait être le cas, le SNI exigera la réintroduction du jour de carence pour rééquilibrer les responsabilités entre l’employeur et le salarié. « L’employeur doit gérer la réorganisation du travail, et le salarié ne doit pas être indemnisé pour son premier jour d’absence », explique le SNI.

Des solutions pour les généralistes

Le SNI conclut en évoquant une solution alternative pour alléger la charge des généralistes. « Si l’objectif est de leur libérer du temps, il serait bien plus efficace de réduire leur fardeau administratif », plaide le syndicat. Une réforme en ce sens serait, selon eux, une véritable avancée.

En somme, l’augmentation des absences d’un jour démontre la nécessité de préserver un cadre réglementaire adapté pour les PME, tout en veillant à limiter les abus potentiels et à soulager les médecins généralistes.

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