Chaleur et conditions de travail : que dit exactement la loi ?

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Trop chaud pour travailler ? Un simple thermomètre ne suffit pas à le déterminer. Il faut utiliser un thermomètre « globe humide » (WBGT) qui prend en compte plusieurs facteurs : la température, l’humidité de l’air et la vitesse du vent.

Le Syndicat Neutre pour Indépendants (SNI) rappelle également les droits et obligations des travailleurs en période de fortes chaleurs. Une enquête menée par l’organisation montre que les employeurs mettent en place diverses mesures pour aider leur personnel à supporter la chaleur : distribution de boissons, pauses supplémentaires, horaires adaptés, ventilateurs, air conditionné ou assouplissement du code vestimentaire.

La limite de tolérance dépend avant tout de la nature du travail. Un métier « léger » de type bureau ne présente pas le même seuil qu’une activité « lourde » sur un chantier.
« Pour un employé, 25 °C, c’est trop chaud ; pour un autre, 30 °C, c’est toujours supportable, » explique le SNI. « La loi prévoit que la température soit mesurée à l’aide d’un thermomètre WBGT, qui tient compte de l’humidité de l’air et de la température de rayonnement des objets à proximité. Les valeurs mesurées sont inférieures d’environ 5 °C à celles d’un thermomètre classique. Plus l’air est sec, plus il doit faire chaud pour dépasser les valeurs maximales. »

Seuils de température selon le type de travail

Type de travailDescriptionSeuil WBGT (°C)Seuil classique (°C)
Très légerTravail de bureau2931 à 32
LégerTravail manuel assis2931 à 32
Semi-lourdTravail debout2628 à 29
LourdTravail debout avec déplacements et charges2224 à 25
Très lourdTravail debout avec déplacements et charges importantes1820

Mesures et obligations des employeurs

Lorsque la température maximale est dépassée, l’employeur doit :

  • fournir des équipements de protection (vélums, couvre-chefs…) aux travailleurs exposés au soleil ;
  • offrir gratuitement des boissons rafraîchissantes ;
  • installer un dispositif de ventilation artificielle dans les locaux dans les 48 heures.

« Les employeurs sont conscients de leurs obligations et font tout pour rendre le travail plus agréable, » précise le SNI. Selon l’enquête, 80 % offrent davantage de boissons fraîches et 31 % vont jusqu’à offrir des glaces.
Les adaptations horaires sont également fréquentes : près de 3 entrepreneurs sur 10 permettent de commencer et de terminer plus tôt pour éviter les heures les plus chaudes ou allongent les pauses. Plus d’un tiers (41 %) fournissent aussi ventilateurs ou air conditionné.

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Concernant la tenue vestimentaire, la règle reste le respect d’une certaine « dignité » vis-à-vis des clients : 74 % des employeurs autorisent le port du short, mais pas du short de sport.

Le SNI rappelle enfin que l’initiative de rester chez soi pour cause de chaleur ne peut être prise qu’avec l’accord préalable de l’employeur. Dans certains cas exceptionnels, un chômage temporaire pour cause de chaleur est possible, par exemple dans la construction, mais uniquement si la chaleur rend réellement le travail impossible (béton fissuré, pose d’asphalte impraticable…).

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