Faire des pauses pour mieux travailler
Le travail de bureau (et encore plus le travail dit de connaissance) est nocif pour notre santé mentale. Quelques astuces permettraient de lutter contre le stress et le manque de concentration provoqués par le travail dit intellectuel.
Un travail de bureau où l’on est collé à son ordinateur demande beaucoup d’énergie et phagocyte beaucoup de notre espace mental. D’autant plus qu’aucune formation ne nous prépare à devoir rassembler, traiter et communiquer à d’autres des informations en restant assis. Qu’importe les outils matériels et les avancées technologiques, ce qu’on utilise le plus dans ce type d’emploi est notre cerveau. Or pour être performant, cet outil primordial à l’accomplissement des tâches se doit d’être bichonné.
On ne peut pas changer notre cerveau
Un mail urgent peut provoquer un stress simplement parce que notre cerveau a l’habitude de réagir rapidement aux dangers potentiels. Votre esprit a du mal à se cantonner à une tâche répétitive pendant longtemps ? Là aussi c’est la faute à notre cerveau qui est extrêmement réceptif aux stimuli pour que l’on puisse s’adapter à notre environnement. Autant de choses qui ont permis à l’espèce de survivre, mais qui sont plus problématiques dans un environnement de type open-space. Si l’on ne peut modifier ces réflexes ancestraux, il est tout de même possible de se faciliter la vie au travail en adoptant quelques simples habitudes.
Offrez à votre cerveau des pauses
En lui offrant des moments « off », cela évite de faire du surplace puisqu’un cerveau braqué sur une seule tâche aura vite tendance à tourner en boucle. Car si l’on ne se ressource pas, on est incapable d’être réellement productif sur la durée. Cette pause loin d’être une perte de temps va servir à renouveler ce qu’on appelle l’énergie de ressourcement ou de la récupération active. Elle peut être différente pour chacun. Pour certains cela va être ne strictement rien faire, alors que pour d’autre ce sera une tâche manuelle, faire du sport ou discuter avec des proches. L’important étant de faire activité qui vous plaît.
Obliger votre cerveau à l’inaction
S’il est parfois difficile de faire des pauses, c’est rarement impossible à moins d’être de très mauvaise volonté. Le genre et la durée de la pause peuvent être différents pour chacun. Mais, de manière générale, la pause doit être proportionnelle à l’intensité de l’activité que vous venez d’effectuer. Exemple. Vous avez parcouru des mails parfois complexes durant une heure ? Aller boire un peu d’eau devrait suffire. Par contre si vous sortez de deux heures de réunions intenses, aller prendre l’air durant un petit quart d’heure serait plus à propos.
Des pauses de qualités
Regarder des vidéos amusantes ou faire défiler des informations sur son téléphone sont des activités qui ne peuvent pas être assimilées à du travail pourtant, pour le cerveau, c’est la même chose. En regardant un écran, cela stimule aussi notre cerveau. D’où l’intérêt de faire une pause qui offre un réel contraste avec votre travail. Si vous travaillez à l’intérieur assis derrière votre portable, sortez pour marcher dehors. Vous télétravaillez seul ? Sortez faire du sport avec quelqu’un, aller boire un verre ou sortez manger dehors.
Bougez permet d’être plus concentré sur son lieu de travail
Selon une étude effectuée par des chercheurs américains et canadiens et publiée dans le Journal of Applied Psychology, la sédentarité aurait un impact non négligeable sur la concentration des salariés. De cette même étude, il est ressorti que les employés qui étaient actifs avant ou durant leur journée de travail étaient plus concentrés que ceux qui étaient sédentaires. On notera cependant que le niveau de concentration augmentait uniquement pour les non-sportifs. Ceux qui pratiquaient déjà un sport avant l’expérience ont eu besoin d’une activité physique plus poussée pour ressentir les effets de concentration au bureau. La bonne nouvelle est que si vous n’êtes pas un adepte du jogging lors de votre pause du midi, une simple petite promenade pour aller chercher votre sandwich fera déjà l’affaire.
Des réunions qui ne dépassent pas 45 minutes
Votre esprit s’envole souvent en réunion ? Là aussi rien d’anormal. 56% du temps de réunion serait inutile. Le temps idéal d’une réunion devrait se situer entre 30 et 45 minutes, pas plus. Au-delà, on ne ferait que se répéter. Pour ne pas dépasser le temps imparti, les spécialistes préconisent de bien préparer ce que l’on a dire en amont et de fixer des rendez-vous à l’heure pleine ou à la demi-heure.
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