En Wallonie, un travailleur sur trois connaît des problèmes financiers

Illustration. © Getty Images

Selon une enquête réalisée par SD Worx auprès de 731 chefs d’entreprise de PME, en moyenne, un salarié sur cinq (21,3 %) rencontre des difficultés financières réelles.

Cette proportion est plus faible en Flandre (13,0 %) qu’en Wallonie (36,8 %). Bruxelles se situe entre les deux (22,6 %). Les tensions financières se manifestent principalement au sein des lieux de travail par une augmentation des demandes de paiements, d’avances et d’augmentations de salaire. Les ressources disponibles au sein des PME ou des départements des ressources humaines sont limitées pour aider à résoudre les problèmes financiers personnels.

Les PME wallonnes estiment qu’un travailleur sur trois connaît des problèmes financiers

Les PME wallonnes sont les plus touchées, avec plus d’un travailleur sur trois (37 %) faisant face à des problèmes financiers. En moyenne, les PME belges estiment qu’un travailleur sur cinq rencontre des difficultés financières. Cette situation concerne seulement un travailleur sur dix (13 %) parmi les PME flamandes. Cependant, il n’y a pas de différences significatives entre les provinces, que ce soit dans les secteurs industriels ou de services, ni en fonction de la taille de l’organisation.

Vassilios Skarlidis, conseiller PME chez SD Worx, déclare : « Notre enquête trimestrielle montre que les PME wallonnes en particulier observent un stress financier parmi leurs travailleurs. Cela se traduit par des demandes de paiements en retard dans une PME sur cinq (21,7 %), des demandes d’avances (14,7 %) ou des demandes d’augmentations de salaire (13,3 %). Le stress financier peut avoir un impact : une PME sur dix signale même une atmosphère de travail tendue et une baisse de productivité. La moitié d’entre elles est convaincue qu’il y a peu de problèmes financiers, tandis qu’un quart affirme qu’ils ne se manifestent pas sur le lieu de travail. Cela est également dû au tabou qui entoure parfois cette question. Cependant, il ne s’agit certainement pas d’ignorance de la part des employeurs. »

Le premier pas consiste à oser engager la conversation

« Un responsable des ressources humaines peut certainement tenter d’initier une conversation s’il y a des signaux clairs. Parfois, les travailleurs souhaitent effectuer davantage d’heures de travail, mais cela doit rester réalisable. Une augmentation des erreurs ou des absences (de courte durée) peut également servir d’indicateurs. La majorité (53,8 %) estime que les possibilités d’aide sont limitées. Les solutions les plus envisageables semblent être la mise à disposition d’une liste d’organismes officiels vers lesquels se tourner (13,6 %) et un accompagnement individuel en matière de bien-être financier (11 %). Par exemple, si un salaire est saisi, il s’agit là d’un signe clair indiquant que le travailleur pourrait avoir besoin d’une assistance supplémentaire. Mieux vaut prévenir que guérir. Plus tôt l’employeur propose une discussion informelle, mieux c’est », conclut Vassilios Skarlidis de SD Worx.

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