Le taux d’absentéisme de courte durée a évolué plus fortement dans les régions en période de vacances scolaires depuis le début de l’année, avec une différence de 4 à 5% par rapport aux régions sans vacances, ressort-il mercredi d’une étude menée par le prestataire de services RH Securex.
D’après ce dernier, cette tendance est corrélée à l’introduction d’une nouvelle réglementation le 1er janvier 2024, permettant aux travailleurs malades de reporter leurs congés sur présentation d’un certificat médical.
Depuis le début de l’année, les jours de maladie sous certificat médical pendant les vacances ne sont plus considérés comme des jours de congé et peuvent être récupérés ultérieurement.
Securex a comparé l’évolution des chiffres liés à l’absentéisme en Flandre et en Wallonie, en tenant compte des différentes périodes de vacances scolaires dans les deux régions. Le prestataire a examiné comment le taux de maladie de courte durée a évolué dans une région entre mars, avril et mai 2023 et ces mêmes mois en 2024.
En avril, le taux de maladie de courte durée a progressé en Flandre, passant de 2,22% à 2,34% (+5,1%), alors qu’il est resté stable en Wallonie, passant de 2,63% à 2,65%.
De même, durant le mois de mai, seule la Wallonie avait des vacances de printemps. Le taux de maladie de courte durée dans cette région a grimpé de 4,1%, passant de 1,93% à 2,01%, tandis qu’en Flandre, il est resté stable (de 1,89% à 1,87%).
Heidi Verlinden, research project manager chez Securex, explique que cette tendance pourrait être liée au “syndrome de la maladie des vacances“, à savoir que les travailleurs tombent malades lorsque le stress professionnel diminue.
Malgré l’augmentation des coûts salariaux à court terme dus à cet absentéisme de courte durée, Securex souligne que cette nouvelle mesure est positive. Elle est “ressentie comme juste par les travailleurs. De plus, le fait de conserver ses jours de congés pour récupérer permet d’éviter les absences plus longues, ce qui est positif pour le travailleur et l’employeur”.
