Carrefour suggère d’ouvrir le dimanche, les syndicats demandent un accord sectoriel

La chaîne de supermarchés Carrefour souhaite que ses 81 magasins intégrés ouvrent le dimanche matin. Des négociations sont en cours à ce sujet entre la direction et le personnel, indiquent les syndicats, confirmant une information de la Gazet van Antwerpen. Les représentants des travailleurs préféreraient cependant conclure un accord sectoriel.
“Aujourd’hui, les supermarchés se livrent une concurrence à mort. Nous voulons un cadre sectoriel avec des règles du jeu équitables pour tous”, souligne Lindsey Verhaeghe, secrétaire du syndicat socialiste BBTK, branche flamande du SETCa.
“Il s’agit d’une position du front commun syndical, maintenant que Carrefour et Okay veulent ouvrir leurs portes le dimanche”, souligne de son côté Wouter Parmentier, également membre du BBTK. “Au lieu d’un nivellement par le bas, nous voulons créer des règles équitables, dans l’espoir d’améliorer les conditions de travail du personnel du commerce de détail indépendant”, ajoute-t-il.
Règles équitables pour tous
Les syndicats sont prêts à discuter du travail le dimanche, des emplois flexibles et des jobs étudiants, si ces éléments sont accompagnés de règles équitables pour tous les acteurs du commerce de détail, précisent-ils. Il existe en effet différentes commissions paritaires au sein du secteur à l’heure actuelle, assorties de salaires et de conditions de travail variables.
Les syndicats se tournent dès lors vers la fédération du commerce Comeos, mais constatent qu’il n’existe que peu d’intérêt pour négocier une harmonisation. “Probablement parce que les membres ont des points de vue différents”, estime Wouter Parmentier. “Delhaize et Colruyt sont diamétralement opposés”, illustre-t-il.
“La direction a beaucoup de demandes, telles que le travail le dimanche sans prime supplémentaire ou la mise à disposition des horaires dans des délais plus courts, mais ne donne que très peu en échange. Une augmentation ne serait possible que pour 700 employés sur un total de près de 10.000”, regrette encore M. Parmentier. Tant que la direction n’aura rien proposé de plus, les syndicats ne seront donc que peu enclins à conclure un accord, ajoute-t-il.
Une nouvelle consultation est prévue le 23 juin prochain.
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