René Branders (FEB): “Le président a un rôle de médiateur”

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Christophe De Caevel
Christophe De Caevel Journaliste Trends-Tendances

Trois questions au nouveau président de la Fédération des entreprises de Belgique…

Patron de la société FIB à Tubize, René Branders a récemment été élu à la présidence de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB). Rétablir la confiance dans le dialogue social sera la grande priorité de son mandat.

TRENDS-TENDANCES. Le patron d’une PME de 45 personnes à la présidence de la FEB, est-ce le signe d’une attention accrue envers les petites entreprises?

RENÉ BRANDERS. On l’ignore souvent mais 90% des membres de la FEB sont des PME. Nous sommes donc déjà très attentifs à leurs intérêts, qui sont souvent les mêmes que ceux des grandes entreprises. Le tissu économique belge est l’un de ceux qui, en Europe, affiche la plus grande interdépendance entre les petites et les grandes entreprises. Et cela va dans les deux sens: des grandes dépendent aussi du savoir-faire de petites entreprises qui ont développé des technologies très spécifiques dans des marchés de niche.

La FEB dispose d’une équipe permanente. A quoi sert concrètement son président?

Le président, c’est celui qui écoute les idées de chacun et essaye ensuite de rassembler. Nous fonctionnons avec plusieurs commissions sur des thèmes spécifiques et mon rôle sera de dégager les intérêts communs, transversaux, ce qui n’est pas toujours facile. A cela s’ajoute les rôles de communication avec les autorités belges, de représentation internationale et, bien entendu, le travail très spécifique de président du G10. Il faut le mener avec la distance nécessaire: le président n’est pas preneur de position, il est médiateur, facilitateur. Il essaye de rassembler les partenaires autour d’intérêts positifs pour le pays, pour les gens qui cherchent un emploi comme pour ceux qui dirigent une entreprise.

“Nous devons essayer de travailler sur des accords plus visionnaires”

Rétablir la confiance dans le dialogue social sera l’une des grandes priorités de mon mandat. Avec les crises de ces dernières années, le G10 a dû tout le temps travailler dans l’urgence. Nous devons maintenant essayer de travailler sur des accords plus visionnaires, plus anticipatifs et je suis convaincu que nous pouvons y parvenir. C’est indispensable pour enrayer l’érosion de nos parts de marché à l’international.

Comment allez-vous concilier cette activité avec la direction de votre entreprise?

FIB réalise 98% de son chiffre à l’exportation, nous vendons dans 62 pays. Je suis donc amené à beaucoup voyager et nous avons appris à fonctionner par délégation. Nous revoyons certes un peu l’organisation de l’entreprise mais la clé, ce sera la gestion des agendas. J’ai une chance: je peux rejoindre les locaux de la FEB depuis mon domicile en à peine 15 minutes de métro, cela facilitera bien les choses.

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