Recherche & développement: la Belgique caracole dans le top 5 mondial
La Belgique se classe cinquième en matière de dépenses du PIB en recherche & développement à l’échelle mondiale. Avec 3,16% du PIB investi en 2019, elle se place aussi au troisième rang européen, a dévoilé mercredi la Fédération des Entreprises de Belgique à l’occasion d’une journée d’étude sur le sujet.
“La FEB continue donc à plaider sans relâche pour un engagement en faveur du développement de la production innovante en Belgique et pour le maintien des piliers fiscaux de notre politique de R&D, élaborée avec succès depuis de nombreuses années.”
Au niveau mondial, la Belgique se positionne derrière la Corée du Sud (4,63% du PIB), la Suède (3,39%), le Japon et l’Allemagne. Il n’a fallu que 10 ans au pays pour atteindre le top mondial, relève Pieter Timmermans, CEO de la FEB.
Selon lui, les entreprises ont joué un rôle crucial dans cette évolution. “Elles assurent environ 75% des investissements en R&D de notre pays, loin devant les pouvoirs publics et l’enseignement supérieur, ce qui fait d’elles le moteur de l’essor rapide qui a fait de la Belgique un leader mondial de l’innovation”, souligne la Fédération. “Cela explique en grande partie pourquoi notre pays dispose d’un avantage concurrentiel important en termes d’activités de R&D et d’innovation, avec notamment des retombées sur d’autres acteurs économiques, par rapport à nos voisins, l’Allemagne et la France, et par rapport à d’autres pays où la R&D est forte. Les entreprises belges font simplement plus de R&D.”
L’étude de la FEB montre que cette position belge se traduit également par des résultats concerts sur l’emploi. En 20 ans, le nombre de chercheurs en activité a plus que doublé (+44.133 emplois), et l’évolution est surtout notable à partir de 2009. “Cela se voit également dans les taux de croissance annuels moyens: au cours de la période 2002-2008, le nombre d’emplois a augmenté en moyenne de 3,6%, tandis qu’entre 2009 et 2019, ce taux était de 5,0%. En d’autres termes, l’augmentation des dépenses dans la R&D en Belgique a permis d’accroître de plus d’un tiers (36%) les possibilités d’emploi pour les chercheurs“, selon la FEB.
“Certains veulent compromettre notre position de leader en matière de recherche et de développement en soulevant le débat sur l’efficacité des incitants à la R&D. Si l’on examine les résultats effectifs des entreprises en matière d’emploi, de demandes et d’octroi de brevets, je ne comprends pas du tout cette critique”, conclut Pieter Timmermans. ‘Donnons à nos entreprises toutes les chances de rester des leaders de l’innovation. Nous en récolterons les fruits tous ensemble.”