Qui est le flexi-jobeur?
Souvent décriés, les flexi-jobs sont néanmoins devenus incontournables sur le marché du travail en Belgique, selon les derniers chiffres de Partena Professional. Le nombre de travailleurs occupant des flexi-jobs a, en effet, augmenté de 167% entre début 2020 et avril 2023.
Un pari qui était loin d’être gagné fin 2015, quand la loi autorisant les flexi-jobs est entrée en vigueur. D’abord parce que seul le secteur de l’horeca leur était ouvert. Ensuite, à cause des critiques qui n’ont pas tardé à fuser, à commencer par la crainte que les flexi-jobs prennent le travail des salariés.
Qu’est-ce un flexi-job ?
L’objectif premier du système des flexi-jobs est de permettre aux personnes qui, via une activité principale, bénéficient déjà d’une couverture sociale, de gagner des revenus complémentaires sans être soumises à de lourdes charges sociales et fiscales.
En effet, le flexi-job est un travail d’appoint. C’est-à-dire que la personne qui l’exerce a déjà un travail principal auprès d’un employeur. Selon le communiqué de Partena Professional : les travailleurs prestent en moyenne 23 heures par mois dans le cadre d’un flexi-job. Cela revient donc à environ 5 heures par semaine en moyenne.
Il est bon de préciser que le travailleur, qui exerce un flexi-job, n’a pas droit au barème salarial sectoriel, mais à un « flexi-salaire », c’est-à-dire un salaire de base, dont le montant minimum est en principe égal à 10,97 euros de l’heure (montant au 1er décembre 2022), quelle que soit la fonction exercée. Ce « flexi-salaire » n’est pas soumis aux cotisations ordinaires de sécurité sociale, ni au précompte professionnel. C’est là que réside l’avantage de ce type de job d’appoint. Il y a uniquement une cotisation patronale spéciale de 25 % qui est due sur ce salaire et elle est à charge de l’employeur.
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Tout le monde peut exercer un flexi-job?
La réponse est « non ». De nombreuses conditions et formalités doivent être remplies et respectées. Ainsi tous les employeurs ne peuvent pas engager du personnel sous le statut de flexi-job et tous les travailleurs ne peuvent pas exercer un flexi-job.
Seuls certains secteurs d’activités peuvent faire appel à des flexi-jobeurs, et ce afin de ne pas faire, entre autres, de concurrence déloyale à l’intérim et aux jobs étudiants. Ainsi en pratique, Partena Professional relève 5 commissions paritaires dans lesquelles les flexi-jobs sont populaires : l’horeca, la boulangerie, le commerce de détail indépendant (employé), le commerce alimentaire (ouvrier), ainsi que le commerce de détail alimentaire (employé).
Quant au candidat flexi-jobeur, ce type de travail doit être un travail d’appoint, auprès d’un autre employeur que son employeur principal.
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Quel est l’âge moyen du flexi-jobeur ?
Si dans un premier temps, ce sont surtout les personnes plus âgées, voire certains pensionnés, qui ont saisi cette occasion d’arrondir leurs fins de mois, les flexi-jobs ont conquis toutes les tranches d’âge à défaut d’être présents dans tous les secteurs.
Actuellement ce sont les 25-39 ans qui se taillent la part du lion quant à la tranche d’âge la plus représentée (46,5%). Tandis que les 50 à 64 ans, les premiers à avoir été conquis par ce type de travail, ne représentent plus que 17,2 % de l’ensemble des flexi-jobs. Sensiblement le même pourcentage que les 40 à 49 ans (17%). Selon les chiffres publiés par Partena Professional, les pensionnés représentent encore 10% (10,6% précisément) de l’effectif des travailleurs en flexi-jobs ; alors que les plus jeunes (moins de 25 ans) ne sont que 8,7% à exercer un deuxième emploi via ce système.
En général, ce sont plutôt des PME, et non des entreprises de grande taille, qui font appel à des flexi-jobeurs.
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