Quel est le portrait du patron idéal ?
De tous les problèmes que l’on peut rencontrer dans sa vie professionnelle, être sous les ordres d’un boss tyrannique ou d’un manager incompétent est sans doute le pire. Et s’il est évident de déceler rapidement ces deux types de managements, à quoi correspond le patron idéal ?
A quoi ressemble un “bon patron” dans l’imaginaire collectif des travailleurs ? Pour répondre à cette question, Tempo-Team, le prestataire de services RH, en collaboration avec la professeure Anja Van den Broeck, experte en motivation du travail à la KU Leuven, a réalisé une étude* afin de dresser le portrait-robot de ce patron idéal.
Le patron rêvé
“Les travailleurs préfèrent les dirigeants qui se montrent disponibles, efficaces et humains, commente Wim Van der Linden, porte-parole de Tempo-Team. C’est un constat marquant qui nuance l’image habituelle que l’on se fait d’un manager, selon laquelle il se doit d’être charismatique, inspirant et favorable aux changements.”
Ainsi dans le détail, le boss de rêves devrait être, selon les résultats de l’étude :
- Brillant en communication, pour 62%
- Être passé maître dans la résolution de problèmes, pour 59%
- Être accessible, pour 57 %
- Être empathique, pour 53%
- Faire preuve d’ouverture d’esprit, pour 44 %.
Et pour arriver à ce niveau d’excellence, ils doivent :
- S’illustrer dans la communication avec leur personnel, pour 68 % des répondants
- Être à l’écoute et faire preuve de considération, pour 58 %
- Être honnêtes, pour 53 %
- Être ouverts aux critiques, pour 43 %.
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Et sur le terrain la réalité est…
Bien entendu, entre la théorie et la réalité du terrain, il y a parfois un gouffre. La bonne nouvelle est que ce gouffre n’est pas si profond puisque 77,5% des travailleurs affirment qu’avoir un manager qui correspond aux critères idéaux est leur réalité actuelle au travail. La mauvaise nouvelle est qu’un bon manager n’est qu’un vœu pieux pour encore 22,5 % des répondants. « Ils déclarent en effet que leur supérieur hiérarchique ne montre aucune des qualités qu’ils pourraient en attendre, comme le respect, l’écoute, l’ouverture d’esprit ou des marques d’estime » résume Tempo-Team.
Cependant un peu plus de la moitié de répondants (54 %) déclare être parfois confrontée à un comportement non professionnel ou indésirable de la part de leur supérieur hiérarchique. Bien évidemment, ce n’est pas tout le temps, un mauvais jour pour le patron, trop de tracas et de soucis accumulés… Cela arrive, mais c’est préjudiciable pour tous, car ces manifestations de management négatif ont un impact, faut-il le préciser, négatif sur la productivité du personnel et par conséquent, sur les résultats de l’entreprise.
Impact sur la productivité
De plus, l’étude révèle que les travailleurs confrontés à un comportement inapproprié (favoritisme, mensonge, manipulation, abus de pouvoir ou comportement culpabilisant…) de leur supérieur hiérarchique s’en ouvrent essentiellement à leurs collègues, et ce pour près d’un tiers des répondants (avec 29 %). Par contre ils sont bien moins nombreux dès qu’il s’agit de dénoncer un tel comportement à la personne de confiance de l’entreprise (13 %) voire même d’aller trouver le supérieur hiérarchique de leur patron (7 %).
Anja Van den Broeck, experte en motivation du travail à la KU Leuven, souligne l’importance, pour le bien-être du personnel et la santé de l’entreprise, que « les dirigeants adaptent leur style en fonction de la situation, mais toujours dans le but de favoriser le bien-être des travailleurs ». « C’est pourquoi, poursuit-elle, l’entreprise doit être plus accessible, par la personne de confiance ou par le sommet de la hiérarchie, et ouverte aux plaintes relatées au leadership des managers.”
Finalement, cette étude démontre qu’un leadership relationnel augmente la résilience des travailleurs et contribue clairement à leur bien-être. À l’inverse, un leadership négatif est néfaste pour la productivité et le bien-être mental des employés. “Un leadership efficace et un environnement de travail apportant tout le soutien nécessaire sont deux éléments cruciaux pour le bien-être des travailleurs. »
*Etude menée en septembre 2023 par Tempo-Team en collaboration avec la professeure docteure Anja Van den Broeck, auprès d’un échantillon représentatif de 2.500 travailleurs.
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