Presse: IPM change de directeur général, avant un possible virage vers la fin du papier

Didier Bennert, nouveau directeur général d'IPM. BELGA PHOTO HAND OUT IPM GROUP
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Le groupe de La Libre, la DH, l’Avenir nomme Didier Bennert en remplacement de Sébastien Desclée. La conséquence de tensions internes, mais la stratégie pour l’avenir se trouve aussi interrogée.

Arrivé voici un an à la direction générale d’IPM, Sébastien Desclée n’aura pas fait long feu à son poste. Ancien “golden boy de la pub”, exilé un temps en Nouvelle-Zélande, celui-ci était arrivé avec de belles ambitions. Mais son parcours au sein du groupe de presse qui édite La Libre, la DH et L’Avenir, notamment, s’arrête prématurément, sur fond de tensions internes et de perspectives difficiles.

Ce départ, conclu jeudi matin “d’un commun accord”, marque en réalité la fin de la relation entre le directeur général et son administrateur délégué, François le Hodey. Entre querelles de pouvoir et divergences de vue, leur rapport était déjà difficile, mais le débat compliqué sur la gestion du dossier de la distribution des journaux a scellé une impossibilité complète à travailler ensemble.

Un intérimaire qui pourrait rester

Pour le remplacer, IPM a rebondi rapidement puisque Didier Bennert gèrera l’intérim. Ancien CEO intérimaire de Sonaca Aircraft, ce diplômé de Solvay est orienté nouvelle technologies et s’est spécialisé récemment dans l’intelligence artificielle. Il a déjà travaillé auparavant avec Pierre Rion, président du conseil d’administration d’IPM. Son intérim pourra se transformer en mission de plus longue durée si les relations avec la famille le Hodey se passent sereinement.

Le profil technologie de Didier Bennert n’est pas neutre. Suite à la saga de la distribution des journaux et la fin annoncée de l’intervention publique, IPM réfléchit sérieusement à la suite des opérations et multiplie les partenariats, tout en ayant reçu une aide transitoire pour passer le cap. Une fin de l’impression papier des quotidiens n’est pas exclue d’ici deux ou trois ans. Toute la question reste de savoir comment rendre le modèle économique viable avec les abonnements digitaux et la vente de PDF.

Par ailleurs, les derniers messages relatifs à LN24, la télévision intégrée au sein du groupe, sont positifs en terme d’audiences, mais la pérennité de cet investissement reste également sujet à questionnement. Là aussi, les choix douloureux sont reportés, mais finiront peut-être par devoir être posés.

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