Premier vol au biokérosène à Brussels Airport
Un avion de Brussels Airlines a été ravitaillé en biokérosène pour la première fois à Brussels Airport dimanche avant de s’envoler vers Malaga.
L’aéroport de Zaventem est alimenté en kérosène par le réseau de pipelines de l’OTAN et, depuis dimanche, il est également possible d’acheminer du carburant durable SAF (“Sustainable aviation fuel”) vers Brussels Airport.
Brussels Airlines est la première compagnie aérienne à l’avoir utilisé. Elle a acheté deux millions de litres de kérosène à la compagnie pétrolière finlandaise Neste, un mélange avec 38% de carburant durable. Peu après minuit, le biokérosène a été transporté depuis l’installation de Neste à Gand jusqu’à l’installation de stockage de Brussels Airport via le pipeline de l’OTAN.
Le CEO de Brussels Airport, Arnaud Feist, évoque “une étape importante” pour l’aéroport. “La mise à disposition de carburants durables à l’aéroport était une priorité pour nous et nous sommes heureux de pouvoir déjà y parvenir avec le soutien de l’OTAN.” L’aéroport souhaite que le biokérosène représente 5% des importations totales d’ici 2026. “Le fait que notre transporteur national Brussels Airlines prenne déjà les devants avec une première commande de SAF est un bon début.”
Brussels Airlines compte également sur le biokérosène pour “verdir” sa consommation. “Pour atteindre nos objectifs climatiques, nous devrons augmenter considérablement l’utilisation d’alternatives aux combustibles fossiles dans les années à venir”, explique son CEO Peter Gerber. “Outre le renouvellement de la flotte, le carburant durable est l’instrument actuellement disponible le plus efficace pour réduire les émissions du transport aérien.”
Avec le groupe allemand propriétaire Lufthansa, la compagnie aérienne belge investit depuis plusieurs années dans la production et l’utilisation de biokérosène, explique Peter Gerber. “Le fait que nous puissions désormais également acheminer le carburant du producteur à Brussels Airport, rapidement et de manière écologique, constitue une étape importante pour augmenter l’utilisation de ce type de carburant à court terme.”
Entre-temps, l’aéroport de Zaventem a abandonné le projet de développer lui-même une installation de mélange à grande échelle pour le biokérosène.