Port d’Anvers : les temps d’attente explosent à 44 heures

Port d'Anvers, image d'illustration © belga

Le temps d’attente moyen pour les porte-conteneurs dans le port d’Anvers a augmenté ces deux derniers mois, passant de 32 à 44 heures, rapporte De Tijd ce mercredi, sur base de données du bureau de recherche maritime Drewry. Le port d’Anvers-Bruges confirme la congestion et en identifie plusieurs causes, tout en soulignant que le phénomène n’est pas nouveau.

Cette congestion touche plusieurs ports européens. Anvers s’est néanmoins distingué ces derniers mois par rapport à certains concurrents, comme Rotterdam. Depuis plusieurs années, la Flandre travaille sur un projet d’augmentation de la capacité en conteneurs à Anvers, avec le soutien financier de l’Union européenne, afin de fluidifier les flux logistiques. Toutefois, les travaux n’ont pas encore commencé et ne devraient débuter qu’à la fin de la décennie.

Plusieurs facteurs expliquent l’allongement des temps d’attente : la volatilité des tarifs d’importation, le niveau historiquement bas du Rhin et du canal de Panama, les attaques menées par les Houthis au Yémen – qui obligent les navires à contourner l’Afrique du Sud – ainsi que diverses grèves en Europe. Les itinéraires et les changements d’alliances entre grandes compagnies maritimes influencent également l’équilibre entre opérateurs et terminaux à conteneurs.

Il n’est cependant pas question de chaos, précise le port d’Anvers-Bruges, qui parle plutôt d’une « pression et d’une congestion accrues et durables », selon un porte-parole. « Cela engendre à court terme des inefficacités opérationnelles, mais nos systèmes continuent de fonctionner dans les marges de sécurité prévues. »

La véritable inquiétude concerne plutôt la pression structurelle à long terme. « Si ces marges venaient à disparaître et que la congestion persistait, des problèmes plus graves pourraient émerger. C’est pourquoi il est essentiel de poursuivre les investissements dans la capacité de traitement des conteneurs et dans une infrastructure résiliente », conclut le port.

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