Nathan Soret (CEO de Nonante Cinq) : “Les entreprises qui sont malignes sont encore attirées par les médias”

Nathan Soret (Nonante Cinq)
Baptiste Lambert

Dans Trends Talk, cette semaine, nous accueillons Nathan Soret, fondateur de Nonante Cinq.

Une histoire entrepreneuriale comme on les aime : de l’audace, des erreurs, un coup d’arrêt lié au Covid, puis un rebond et l’explosion. Aujourd’hui, Nonante Cinq est devenue une référence en Belgique francophone. Cette agence de relations publiques met en contact ses clients – entreprises, artistes, sportifs – avec les médias, qui restent, malgré tout, “des marques fortes qui donnent de la crédibilité”, selon Nathan Soret, son fondateur.

Nathan Soret a un parcours remarquable. À 14 ans, il postule pour devenir journaliste. Au culot. Il passe par Le Figaro, La Meuse, Le Soir avant de rejoindre la maison RTL Belgique, où il devient, quelques années plus tard, animateur radio et télé. Le Verviétois ne tourne pas forcément en rond, mais pense déjà au coup d’après : passé à peine 20 ans, il lance son agence de communication Nonante Cinq. “À la base, c’était une agence 360. On faisait tout. Tout ce qui était possible en termes de communication, sourit Nathan Soret. Mais depuis deux ou trois ans, on s’est concentré sur les relations publiques”.

Pourquoi ce choix ? “C’est une zone dans laquelle on était tout simplement bons. On avait de très bons résultats. Et c’était la conclusion de mon travail des années précédentes dans le monde des médias. À partir de là, le but était de trouver des gens qui étaient passionnés comme moi par le monde des médias et de voir comment mettre en valeur des profils, des personnalités et des entrepreneurs dans ces médias.”

Aujourd’hui, Nonante Cinq a une large palette de clients. Que ce soit au niveau des entreprises, avec des startups comme Fresheo (food), Accountable (fintech) ou Sortlist (marketing / IT), mais aussi des personnalités comme Youssef Swatt’s, récent vainqueur de l’émission de hip-hop “Nouvelle École”, diffusé sur Netfix, ou encore le champion du monde de MMA, Patrick Habirora.

Les médias restent un atout pour les entreprises

Il n’en reste pas moins que le monde de la communication est en constante mutation. Les manières de communiquer s’adaptent. Les entreprises aussi. Mais selon Nathan Soret, les médias font toujours partie des fondamentaux : “Les médias ont encore aujourd’hui une valeur de confiance énorme auprès du grand public. Et cela profite à nos clients. Un client qui passe dans un magazine reconnu, demain, il peut recevoir un appel d’un investisseur qui est prêt à mettre 1, 2 ou 3 millions d’euros. (…) Les entreprises qui sont malignes restent attirées par les médias.”

Le fondateur de Nonance Cinq observe évidemment cette tendance qui voit les entreprises s’adresser directement aux créateurs de contenu. Mais d’après lui, ces deux manières de communiquer ne sont pas incompatibles. “Ce n’est pas l’un ou l’autre. Les deux approches sont compatibles. Le média peut toucher du B2B, là où les créateurs de contenu peuvent toucher du B2C.”

D’autres grosses entreprises peuvent même se permettre d’organiser leurs propres évènements aux allures de keynotes. Récemment, on pense par exemple à Odoo, Belfius ou encore I-Care qui ont mis les petits plats dans les grands. Mais pour les plus petites ou moyennes startups, se faire aider peut être un investissement prolifique. Et c’est là que l’agence Nonante Cinq apporte son expertise : “Les entreprises viennent acheter du temps chez nous. Du temps pour créer un bon carnet d’adresses, pour savoir comment contacter des journalistes, ou comment créer un bon communiqué de presse. C’est cette expertise qu’elles viennent acheter chez nous.”

L’histoire de Nonante Cinq et de son fondateur est à découvrir à partir de samedi matin sur CanalZ.

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