Moneytrans, établissement spécialisé dans les transferts d’argent vers l’étranger, a déposé le bilan auprès du tribunal de l’entreprise de Bruxelles, a indiqué son CEO, Jérémy De Smet.
Moneytrans, établissement spécialisé dans les transferts d’argent vers l’étranger, a déposé le bilan lundi auprès du tribunal de l’entreprise de Bruxelles, a indiqué à Belga son CEO, Jérémy De Smet, confirmant une information relayée par l’Echo et De Tijd. Une cinquantaine de personnes vont perdre leur emploi en Belgique.
Cette faillite s’inscrit dans un contexte de numérisation croissante du secteur, qui s’est fortement accélérée avec la crise liée à la pandémie de Covid-19. “Le Covid a en effet forcé les gens, même les plus réticents, à aller vers des plateformes digitales. Ça a créé une importante guerre des prix, l’offre numérique étant plus agressive sur les prix que l’offre classique en agence. Avec pour conséquence: la compression de nos revenus tandis que les coûts structurels n’ont, eux, cessé d’augmenter”, explique M. De Smet.
“Le contexte de marché, la conjoncture et la difficulté de faire aboutir les négociations d’adossement industriel (le fait de s’associer avec une autre entreprise, NDLR) nous ont amenés à la faillite”, a-t-il ponctué. “Des investisseurs étaient pourtant prêts à soutenir notre plan de transformation, mais le timing était serré et aucun accord n’a été conclu dans les temps”.
Le David contre Goliath
“On était vraiment le David contre Goliath”, a-t-il encore illustré alors que plusieurs acteurs importants dans le segment de l’envoi de fonds à l’étranger, à l’instar de Western Union et Ria Money Transfer, se regroupent.
Moneytrans existait depuis presque trente ans et comptait plus de 120 collaborateurs en Europe, dont une cinquantaine en Belgique. Une dizaine d’agences étaient présentes dans le plat pays. Sur son site, la fintech se targue d’avoir “fidélisé plus de 10 millions de clients”.
Une réunion extraordinaire du Comité pour la prévention et la protection au travail (CPPT) avait eu lieu plus tôt dans l’année pour informer le personnel de la décision de faillite.