Michaël Labro, roi du macaron et manager de l’année: “On peut réussir à partir de rien” 

Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Le CEO de PMSweet gère, à 31 ans, une entreprise en plein développement, qui emploie 400 personnes et vise 100 millions de chiffre d’affaires. Le tout au départ d’une aventure entamée dans le garage familial. “L’hyper-croissance, c’est passionnant, mais difficile à vivre”, dit-il. 

Michaël Labro, CEO de PMSweet et Manager de l’année 2023 de Trends-Tendances, est l’invité de notre Trends Talk, qui passe en boucle ce week-end sur Canal Z. Surnommé “le roi du macaron’, il a généré avec son entreprise une hyper-croissance qui fait rêver. 

Michaël Labro nous raconte son histoire, magnifique. Passionné de pâtisserie, il s’essaie dès son plus jeune âge à préparer des desserts tous les week-ends avec sa grand-mère. Un jour, ayant reçu un bon de 20 euros pour la Fnac, il achète un livre sur les macarons. C’est le début d’une passion, qu’il développera en amateur, puis en projet d’entreprise au départ du garage de ses grands-parents, à Grivegnée, non sans avoir réalisé des études de médecine. Mais la passion est plus forte que tout. Et mène au succès.

Une hyper-croissance à gérer

Aujourd’hui, PMSweet emploie 400 personnes et vise les 100 millions de chiffres d’affaires en 2025. “Cela s’est passé très vite, sourit-il. En 2008, je faisais mes premiers macarons dans la cuisine familiale. En 2014, on a créé PMSweet de manière officielle. Nous voilà en 2024, dix ans plus tard, et nous produisons plus d’un million de macarons par jour, 24 heures sur 24, sept jours sur sept. Cela ne s’arrête pas, on sent le chaud et le froid chaque jour, mais ce sont de magnifiques défis qui nous anime.” PMSweet, c’est aussi une histoire de rencontres, insiste-t-il, notamment avec son associé Philippe Lhoest, ancien administrateur délégué de Frianda. 

Le titre de manager de l’année, qui lui a été octroyé fin 2023, ce fut un coup de projecteur inattendu et bienvenu. “Personne ne nous connaissais, nous avons toujours travaillé dans l’ombre, souligne Michaël Labro. Je n’ai jamais eu pour vocation de faire une marque. Je suis très conscient de là où je suis fort: l’industrialisation, l’efficience, la qualité des produits… La mission de l’entreprise, c’est d’offrir au plus grand nombre des produits de pâtisserie de très haute gamme, dans des enseignes de supermarché dans le monde entier. L’aspect marketing, je l’ai laissé de côté. Le titre de manager de l’année nous a permis aussi de recruter plus facilement.” 

PMSweet déménagera fin juillet dans une nouvelle usine, hyper-moderne. Michaël Labro parle de son entreprise comme une aventure. “Il faut en être conscient quand on démarre chez nous. On casse un peu les codes, on veut pousser les personnes à se surpasser et à chercher l’excellence, à tous les niveaux. La gestion de l’hyper-croissance, c’est passionnant, mais c’est hyper-difficile à vivre. Chaque fois que l’on met quelque chose en place, c’est périmé six mois plus tard. Il faut en permanence ajuster, rééquilibrer, scanner l’entreprise pour savoir où elle en est. En terme de charge mentale, il y a toujours quelque chose à penser parce que cela va tellement vite… Il n’y a pas de fonds d’investissement derrière nous, on est parti de la création d’une entreprise jusqu’à une croissance poussée à l’extrême.” 

Susciter des vocations

Manager de l’année à 31 ans, le CEO de PMSweet espère désormais susciter des créations. “Le titre de manager de l’année me tenait fort à coeur, je voulais vraiment être le porte-drapeau de l’entrepreneuriat, faire découvrir le projet que l’on a parcouru et montrer que démarrer de rien, avec rien, c’est possible, c’est-à-dire sans argent et sans aucune aptitude, juste au départ d’une passion. Je n’étais pas du tout un pâtissier professionnel, ni un chef d’entreprise expérimenté. Il y a moyen de fréer son chemin, il faut être focalisé, cela demande énormément de travail. Mais il ne faut pas couter ceux qui insistent uniquement sur les risques. En croyant en ses rêves, on peut y arriver. J’espère vraiment que d’autres jeunes vont le faire.” 

Une aventure extraordinaire, dans ce Trends Talk à ne pas manquer, dès ce samedi sur Canal Z. 

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