Le géant du fast-food McDonald’s, confronté à une féroce concurrence, a annoncé lundi vendre 80% de ses opérations en Chine au conglomérat chinois Citic et au fonds américain Carlyle, une transaction valorisée plus de 2 milliards de dollars.
La transaction donnera naissance à une société destinée à administrer la franchise du numéro un mondial de la restauration rapide en Chine continentale et à Hong Kong, et ce pour vingt ans, ont expliqué les groupes concernés dans un communiqué commun.
Citic et son fonds d’investissement posséderont 52% de cette coentreprise, Carlyle en prendra 28% et McDonald’s conservera 20% dans l’entité. Carlyle et Citic paieront jusqu’à 2,08 milliards de dollars (1,97 milliard d’euro) pour l’opération, en numéraire et en actions de la nouvelle société.
Face à un environnement ultra-concurrentiel et à une conjoncture morose dans la restauration, McDonald’s tente de conforter sa rentabilité en modifiant ses structures en Asie.
Le spécialiste des burgers, malgré le redressement consistant de ses ventes au trimestre précédent, avait indiqué en octobre qu’il envisageait de céder les restaurants gérés en propre en Malaisie, à Singapour, ainsi qu’en Chine.
Désormais, les quelque 1.750 restaurants que le groupe possédait encore en propre en Chine continentale et à Hong Kong seront donc franchisés.
La transaction, suspendue au feu vert des régulateurs, devrait être finalisée mi-2017.
Une partie des antennes chinoises de “McDo” étaient déjà sous franchise: fin 2016, la marque comptait en effet au total plus de 2.400 restaurants en Chine populaire et environ 240 à Hong Kong.
Franchiser l’ensemble de son offre est pour le groupe de l’Illinois un moyen de développer son réseau sur un marché chinois crucial: “En travaillant (avec nos partenaires), nous allons débloquer une croissance encore plus rapide”, a assuré le PDG Steve Easterbrook, dans le communiqué.
Il mise notamment sur l’ouverture de 1.500 restaurants supplémentaires en Chine sur les cinq prochaines années.