Qui est Mike Cannon-Brookes, ce milliardaire australien et militant écologique
Le milliardaire de la tech et militant écologique Mike Cannon-Brookes, qui investit dans la plus grande centrale solaire au monde en Australie, avoue que son intérêt pour l’énergie solaire est récente: en 2017 il ne savait pas faire la différence entre une pile AA dans les jouets de ses enfants et les gigantesques batteries lithium-ion.
Aujourd’hui, il soutient un projet de 21 milliards d’euros pour construire le plus grand centre de batteries solaires au monde situé dans l’arrière-pays australien.
Agé de 44 ans, Mike Cannon-Brookes est né aux Etats-Unis avant de s’installer très jeune à Sydney. Il a fait fortune avec la start-up de logiciels Atlassian et ses investissements dans des équipes sportives de haut niveau comme l’Utah Jazz de la NBA.
En 2002, avec Scott Farquhar, un camarade d’université, il fonde Atlassian. “Lorsque nous avons commencé, nos objectifs n’étaient pas de trouver un vrai travail ni de porter un costume tous les jours pour travailler”, se souvient M. Cannon-Brookes. Atlassian compte désormais 12.000 employés dans 13 pays et “notre logiciel est utilisé non pas sur une, mais sur deux planètes”, se vante-t-il, faisant référence à l’implication de l’entreprise dans les rovers martiens de la NASA.
En mars 2017, quand l’Australie fait face à une crise dans le secteur de l’énergie, Elon Musk – le patron de Tesla – promet de résoudre cette crise en 100 jours. Une affirmation que Mike Cannon-Brookes a mis en doute en pariant que Tesla ne pourrait pas réussir. Finalement, l’Australien a perdu son pari.
A cette époque, admet-il maintenant, “je ne connaissais rien à l’industrie des batteries, ne pouvant faire la différence entre les différentes technologies. Je me suis alors intéressé à cette industrie et ce fut le début de projets qui ont rapporté des milliards de dollars dans l’énergie renouvelable et dans des start-up”.
Participation majoritaire
Désormais Mike Cannon-Brookes détient une participation majoritaire dans le premier fournisseur d’électricité australien AGL. Pour réduire les émissions de carbone, il s’est engagé à faire fermer deux des centrales électriques à charbon de cette compagnie, plus tôt que prévu.
Son dernier investissement, connu sous le nom de SunCable est un projet, sur 12.000 hectares, situé dans le Territoire du Nord, baigné de soleil. Chiffré à 21 milliards d’euros, cette centrale solaire doit commencer à produire de l’énergie en 2030. Cette centrale solaire est une étape clé pour faire de l’Australie une “puissance énergétique propre”, a déclaré Amanda McKenzie, directrice générale de l’ONG Climate Council.
Pour Mike Cannon-Brookes cet investissement est à la fois profitable sur un plan commercial et sur un plan environnemental. “L’energie fossile est irresponsable et trop chère comparée à l’énergie renouvelable. Nous allons tout électrifier”, souligne celui qui n’a jamais voulu d’un “vrai travail”.