Marc du Bois, CEO de Spadel: “Notre modèle est sous pression”

Marc du Bois, CEO de Spadel

Les CEO ont des attentes fortes pour les prochains gouvernements. Loin du débat sur la taxation des millionnaires, ils veulent mettre l’accent sur un soutien à l’activité économique. Non sans dénoncer un climat qui y est hostile. Déclarations fortes.

“Spadel est une entreprise à part dans la galaxie des producteurs de boissons parce qu’elle a choisi un modèle entrepreneurial résolument engagé dans de hautes valeurs sociétales et environnementales. Or, ce modèle est mis sous pression.

Premièrement, nous payons une croissance constante de la pression fiscale sur les boissons non alcoolisées (et la hausse des achats transfrontaliers qui en découle). En Belgique, les producteurs de boissons non alcoolisées versent plus de 800 millions d’euros de contributions à différentes parties. Les accises sur les limonades ont, par exemple, plus que triplé en l’espace de quelques années et les eaux aromatisées sont soumises à la taxe santé depuis 2016. En outre, de nouvelles taxes sont en cours de discussion comme la taxe déchets sauvages qui va encore accroître la pression fiscale sur nos produits.

Ces contributions ne sont pas toujours logiques. Les accises (taxe santé) s’appliquent, par exemple, également aux eaux aromatisées qui ne contiennent pas de sucre, comme c’est le cas pour les eaux aromatisées de la marque Spa. La plupart de ces contributions ne sont pas utilisées de manière efficace; la cotisation d’emballage sert à combler le budget fédéral mais aucunement à soutenir l’innovation, la circularité des emballages, etc.

Le deuxième souci, c’est la difficulté de trouver de la main-d’œuvre qualifiée, en raison d’une inadéquation des compétences des demandeurs d’emploi.

Enfin, le soutien des autorités au profit des entreprises qui innovent, croissent et créent de la valeur ajoutée en Belgique/Wallonie est trop limité.”

Le coup de gueule des patrons

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