Louis-Charles Mosseray (CEO Electra) : “Des prix variables desservent le secteur des bornes de recharge électrique”

Louis-Charles Mosseray, CEO d'Electra Benelux

Dans le Trends Talk, nous accueillons cette semaine Louis-Charles Mosseray, CEO d’Electra, une entreprise spécialisée dans les bornes de recharge rapide.

Trends Talk sera diffusé en boucle ce week-end sur Canal Z, à partir de ce samedi 11 heures. Cette semaine c’était au tour du CEO d’Electra de se prêter au jeu, l’occasion pour Louis Charles Mosseray d’aborder les défis de la mobilité électrifiée.

Alors que la proportion des ventes diminue en Europe, elle continue de progresser chez nous. De sorte que notre pays fait désormais figure d’exception avec des ventes de voitures électriques en hausse de 44,2 % en un an alors qu’elles ne progressent que de 8,9 % aux Pays-Bas, de 1 % en France… et s’écroulent de 36,8 % en Allemagne.

Un parc de voiture de société

Aujoud’hui, environ un Belge sur cinq conduit une voiture électrique. Il s’agit surtout de voiture de société puisqu’elles sont fiscalement avantageuses. “Il y a quatre fois plus de pénétration de l’électrique au niveau des voitures de société”, confirme Louis-Charles Mosseray. Comment expliquer la réserve des particuliers ? Des facteurs comme la recharge et l’anxiété autour de l’économie sont les premières craintes des particuliers. “Il y a également le prix des voitures, les équipementiers ont fourni des modèles assez haut de gamme sur l’électrique et descendent petit à petit sur des modèles plus abordables”, affirme-t-il. Celui-ci fait également référence au subside octroyé par la Flandre pour les primes “zéro émission” pour l’achat de voitures électriques qui a significativement boosté les ventes de voitures électriques aux particuliers.

Une taxe bruxelloise

Concernant une éventuelle taxe sur les bornes de recharge en région bruxelloise et qui a poussé certaines entreprises à se retirer de Bruxelles, le CEO d’Electra Benelux se montre plus nuancer. “Il faut se poser la question de la raison d’être de cette taxe, elle porte sur l’usage de place de parking publique, il y a donc un sujet d’occupation du territoire ce qui pourrait être légitime mais en l’occurance cette taxe portait également sur des places de parking privés comme les parking de magasins et là ça me semble moins légitime”, observe-t-il.

Cette question d’occupation du territoire par les voitures en charge se pose légitimement mais elle pourrait être réglée par l’installation de bornes rapides dans les rues. “La tendance aujourd’hui est de réduire le nombre de places de parking en ville”, analyse Louis-Charles Mosseray. “Dans cette optique, il est impératif que chacune des places soit utilisée au maximum et donc qu’il y ait une rotation importante ce qui va à l’encontre de l’installation de bornes lentes en ville qui monopolisent une place pendant plusieurs quatre heures.”

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