Les déjeuners de la Villa Lorraine: Nadia Geerts (RTBF) et Guillaume Collard (RTL)

© Frédéric Sierakowski
Frederic Brebant Journaliste Trends-Tendances  

Ils ne s’étaient jamais rencontrés, mais pour “Trends-Tendances”, ils ont accepté de croiser le couvert. La nouvelle vice-présidente du conseil d’administration de la RTBF face au CEO de RTL Belgique, ça passe ou ça casse ?

Ambiance décontractée à la Villa Lorraine pour cette première confrontation entre Nadia Geerts et Guillaume Collard. La militante laïque, devenue récemment vice-présidente du conseil d’administration de la RTBF, a accepté notre proposition de déjeuner avec le jeune patron de RTL Belgique. Au programme : télévision, Gafan, dotation, courses cyclistes et prostitution. Action !

NADIA GEERTS. Je ne vous connais absolument pas. Je vais être très honnête avec vous, avant cette rencontre, je ne connaissais même pas votre nom. Donc forcément, maintenant, je vous associe à RTL. Jusque-là, rien d’anormal… (sourire)

GUILLAUME COLLARD. Moi, je vous connaissais de nom et je suis très content d’être là aujourd’hui. Je trouve que c’est une très chouette idée de nous réunir. L’image que j’ai de vous, c’est celle d’une femme engagée, avec des opinions très tranchées. Je pense que l’on manque de femmes comme vous dans la société, donc je suis content aussi que le MR puisse compter ce genre de profil dans ses rangs. On en a besoin en politique. Alors, est-ce qu’il y a vraiment une frontière entre politique et société civile ? Ça, c’est un autre débat, mais je suis déjà très heureux de pouvoir échanger avec vous.

N.G. Vous savez, je n’ai pas la télé. C’est un choix. Enfin, j’ai l’objet télé, mais je n’y regarde que des DVD ou des séries. Je ne regarde pas les chaînes classiques. Je n’ai pas le temps pour ça. Je trouve que la télé est vraiment chronophage. Donc, mes derniers souvenirs de chaînes télévisées datent de mon adolescence ou de mon jeune âge adulte. Quand je vivais encore avec ma maman, c’était la RTBF pour s’informer et RTL pour le divertissement. L’image que j’ai gardée de RTL, c’est une chaîne de divertissement plutôt populaire, au sens un peu péjoratif du terme, pour être tout à fait honnête. (Un peu embêtée) Désolée, vous avez été plus gentil que moi !

G.C. Ce que vous venez de dire n’est pas du tout méchant. Je pense qu’une large part de la population a ce profil de consommation télé qui est un peu RTBF, un peu RTL, et on en est fier. Chacune a son ADN, les chaînes françaises ont le leur, et on doit pouvoir exister dans cet écosystème.

TRENDS-TENDANCES. Le paradoxe, Nadia Geerts, c’est que vous êtes vice-présidente du conseil d’administration de la RTBF. Vous allez devoir valider les budgets, les grilles de programmation, etc. Ne vaut-il pas mieux connaître la télévision pour prendre ces décisions ?

N.G. D’abord, la RTBF, ce n’est pas que la télé, c’est la radio aussi. J’écoute beaucoup La Première, donc j’ai quand même une image claire de ce qu’est la radio à la RTBF. Et puis, il y a Auvio aussi. Quand une émission m’intéresse, je peux la voir sur cette plateforme. En fait, j’ai l’impression que je vais chercher mes informations sans tenir compte du média sur lequel elles sont véhiculées. Et je crois que de plus en plus de gens agissent de la même façon. Moi, cela m’étonne toujours quand on oppose la télévision ou la radio avec internet. Quand on me dit, par exemple, que la première source d’information, pour la plupart des gens aujourd’hui, ce sont les réseaux sociaux, j’ai envie de dire : moi aussi ! Je ne vais pas sur TikTok, mais quand je vais sur X, j’y trouve des liens vers des articles de La Libre, vers la RTBF, vers RTL peut-être aussi. Donc, j’estime que mes informations sont fiables et je crois d’ailleurs être quelqu’un de bien informée, même si je n’ai pas d’abonnement en télé.

G.C. Le challenge pour nous, il est là. Si on examine le temps passé par les gens à s’informer ou à se divertir, il n’a pas nécessairement diminué. Mais il est dilué aujourd’hui sur l’ensemble des différents médias, y compris sur internet ou les plateformes de rattrapage. Et donc, la bonne vieille télé, elle en souffre, parce qu’il y a de moins en moins de gens qui attendent 19h ou 19h30 pour s’informer.

N.G. Oui, c’est ça.

G.C. De même, de moins en moins de personnes attendent 20h10 pour regarder un film ou une série du fait des plateformes de streaming et des techniques de rattrapage. Donc l’enjeu pour nous, y compris pour la radio, c’est de continuer à exister grâce au contenu local, mais surtout d’avoir la plus grande part d’écoute ou de visionnage dans une journée. C’est d’inciter les gens à avoir, quand ils se lèvent, le réflexe d’écouter Bel RTL ou Radio Contact, et non pas de mettre leur playlist sur Spotify ou d’autres plateformes. Et tout au long de la journée, c’est le même combat. C’est effectivement se battre contre les Gafan (Goggle, Amazon, Facebook, Apple et Netflix, ndlr) ou les réseaux sociaux pour offrir la bonne information.

N.G. Mais ces plateformes et ces réseaux sont en même temps des véhicules pour vos chaînes…

G.C. Effectivement, on doit y être, mais l’enjeu, c’est de rediriger ces audiences vers nos propres plateformes. L’enjeu, c’est de pouvoir assurer que l’on se trouve dans un cadre qui est identifié, c’est-à-dire dans un écosystème d’informations qui est reconnu en Belgique francophone, là où Facebook ne l’est pas. Un écosystème qui est vertueux, où la référence d’informations sont les médias locaux et pas les réseaux sociaux. Vous savez, j’ai vu récemment une étude où les jeunes pensent que Kim Kardashian est journaliste…

N.G. (Éclats de rire) Ça pose problème, effectivement !

G.C. La menace principale de notre business, c’est la concurrence internationale avec des marques puissantes comme Netflix, Meta, etc. On doit donc continuer à investir dans nos marques locales et c’est pour ça que, dès que je suis arrivé chez RTL, on a fait un rebranding. C’est crucial ! Et c’est investir aussi dans la production locale, bien sûr. Ça prend plus de temps. On n’a pas le return tout de suite, mais nous devons avoir cette stratégie de diversification et de différenciation qui, je pense, est indispensable pour nous, y compris pour l’information. On constate que l’information en direct et le sport en direct sont deux types de contenus pour lesquels les gens regardent la télé.

Nadia Geerts © Frédéric Sierakowski

Autre paradoxe, Nadia Geerts : vous n’avez pas toujours été très tendre avec la RTBF, vous l’avez même accusée de vous avoir boycottée lorsqu’est sorti votre livre sur le wokisme. Votre perception a-t-elle changé depuis vous êtes devenue vice-présidente du CA ?

N.G. Alors là, ça va être difficile de répondre (rires)… Je suis tenue à un devoir de réserve, donc je préfère jouer mon joker ! Je ne suis pas censée déblatérer sur la RTBF à l’extérieur, ni divulguer des informations confidentielles dont j’ai connaissance par ma fonction, même si rien ne m’interdit de dire ce que je pense à l’intérieur du conseil d’administration. Donc, que puis-je dire ici ?

G.C. (Il l’interrompt) Je peux peut-être aider ?

N.G. (Soulagée) Oui, allez-y !

G.C. Si je prends mon cas, il faut pouvoir faire une distinction entre, d’un côté, ce qu’on aime ou ce qu’on n’aime pas et, de l’autre, ce qui est bien pour RTL et pour les téléspectateurs. Je n’aime pas nécessairement tout ce qui passe sur antenne, mais je suis dans un cadre où l’on m’a proposé une mission assez claire de transformation, tout en respectant l’ADN d’un média qui est la proximité, avec des chaînes qui sont populaires au bon sens du terme. Pour Nadia Geerts, c’est un peu la même chose. Il y a des intérêts qui peuvent être parfois conflictuels, mais il faut savoir faire la part des choses pour le bien de la mission qui a été confiée.

N.G. Je suis tout à fait d’accord, et ça me permet d’ailleurs de faire un parallèle avec le monde de l’enseignement d’où je viens. J’ai été enseignante en neutralité pendant une bonne dizaine d’années et c’est ce que je disais toujours à mes étudiants : la neutralité, c’est une question de casquette. Quand j’entre dans ma salle de cours, je mets ma casquette de prof, et donc ma casquette de militante n’est plus pertinente. Je dois arriver à la laisser au vestiaire, ce qui n’est pas toujours simple évidemment, mais c’est quand même l’objectif. Et donc, par rapport à la question que vous m’avez posée, on est là-dedans aussi. La personne Nadia peut avoir, à un certain moment, des difficultés avec les choix éditoriaux de la RTBF, mais ici, on ne parle plus de la personne Nadia, on parle de la vice-présidente du conseil d’administration de la RTBF dont le souci doit être la bonne gestion d’un organe d’information publique. Et moi, ce que je trouve intéressant, c’est que c’est un vrai défi. C’est d’arriver à articuler la liberté de la presse, qui est une valeur fondamentale à mes yeux, et le pluralisme de l’information. C’est vraiment là qu’on peut jouer un rôle intéressant en tant que conseil d’administration, avec toutes nos sensibilités.

La non-indexation de la dotation annuelle de la RTBF décidée par la majorité MR-Engagés, c’est une bonne nouvelle pour RTL ?

G.C. Je ne vais pas commenter cette décision. Mais le constat que j’ai fait en arrivant chez RTL, c’est que l’équation devient extrêmement compliquée. Je l’ai déjà dit : on a une concurrence internationale qui est de plus en plus forte avec ces plateformes de streaming en vidéo et en audio. D’année en année, rien que sur la télé, on perd entre 5 et 10% des téléspectateurs, ce qui est énorme. La conséquence, c’est que la taille du marché publicitaire diminue. Et la double peine, c’est que ces acteurs ne sont pas soumis aux mêmes règles publicitaires. Donc, d’une part, j’ai de moins en moins de personnes qui regardent les médias locaux et, d’autre part, la capacité de monétiser mes spots est beaucoup plus stricte. Et pour répondre malgré tout à votre question, il y a une concurrence locale, un équilibre privé-public qui, pour nous, n’est pas sain. Il suffit d’aller dans le nord du pays, ou même en France, pour voir que cet équilibre n’est pas du tout le même entre public et privé. Ici, on a l’impression que la RTBF est un opérateur qui agit plutôt comme un opérateur privé dans un cadre public. Et je le dis avec beaucoup de sympathie parce que je connaissais déjà Jean-Paul Philippot (administrateur général de la RTBF, ndlr) avant d’arriver chez RTL. Je trouve que c’est quelqu’un de brillant…

“Il y a une concurrence locale, un équilibre privé-public qui, pour nous, n’est pas sain.” – Guillaume Collard

Qui n’a pas souhaité vous rencontrer ! Nous lui avons proposé trois fois cette interview croisée avec vous, il a refusé…

G.C. Chacun fait ses choix. Je n’ai pas de problème avec ça. Moi, j’ai beaucoup de respect pour lui, je trouve qu’il a fait de l’excellent boulot dans le cadre qui lui a été donné, mais force est de constater que, maintenant, le cadre change.

N.G. Pourquoi dites-vous que la RTBF ressemble à un opérateur privé ?

G.C. Par exemple, pour la publicité, on a une concurrence sur la commercialisation des spots qui n’est pas du tout la même dans d’autres pays d’Europe, ni même dans le nord du pays. C’est-à-dire que la RMB (la régie publicitaire de la RTBF, ndlr) est finalement assez libre dans sa politique commerciale, dans le nombre d’inventaires ou de publicités qu’elle peut faire. En France, après 20h, il n’y a pas de publicité sur France Télévisions. Dans le nord du pays, la VRT est plus contrainte dans le nombre de publicités qu’elle peut vendre…

Mais pourquoi ces différences ? Ça dépend du politique ?

G.C. Oui, c’est le cadre qui est donné aux services publics sur la publicité, sur les programmes en acquisition, etc. Moi, j’insiste sur un écosystème local qui doit être renforcé. On a tous à gagner en protégeant cet écosystème face aux acteurs internationaux et en ayant une meilleure complémentarité entre le public et le privé en termes de grille de programmation, de publicité, de régulation, etc.

Ça veut dire qu’il faudrait faire un inventaire de ce que la RTBF peut diffuser ou non ? L’émission “The Voice”, par exemple, ce n’est pas assez “service public” ?

G.C. Ce n’est pas à moi de dire ce que la RTBF peut ou ne peut pas diffuser, mais force est de constater que The Voice n’est sur aucun autre service public en Europe.

N.G. Je pense qu’il est évident, vu la situation financière de la Fédération Wallonie-Bruxelles, qu’il faut faire des économies. Donc le fait de geler la dotation de la RTBF était une décision qu’il fallait prendre. Après, évidemment, ça va imposer des choix en termes de priorités, des choix éditoriaux. Et là, je ne pense pas commettre d’impair en disant que je suis assez alignée par rapport à la position qu’a exprimée le Mouvement Réformateur. La RTBF est une chaîne de service public, et donc la vraie question, pour moi, c’est de savoir ce qui fait partie ou non des missions de service public. C’est là-dessus qu’il faut se recentrer, me semble-t-il…

“La vraie question, c’est de savoir ce qui fait partie ou non des missions de service public.” – Nadia Geerts

Guillaume Collard © Frédéric Sierakowski

La déclaration de politique communautaire invite d’ailleurs la RTBF à revoir sa politique d’acquisition des droits sportifs, afin de “rétablir un cadre de saine concurrence” (sic). Or, il y a eu récemment une bataille judiciaire entre la RTBF et RTL pour les Flandriennes en cyclisme…

G.C. C’est un très bon exemple ! Nous avons décidé d’investir davantage dans le sport en direct parce que, comme je l’ai dit, c’est important. Les courses flandriennes étaient historiquement sur la RTBF et vendues de gré à gré, sans ce qu’on appelle un appel d’offres officiel. Il se fait qu’on a eu l’opportunité d’acheter aussi de gré à gré ces mêmes droits, on les a sécurisés et ça n’a pas plu à la RTBF qui nous a attaqués en justice, le vendeur et nous. Nous avons gagné, mais ça nous a coûté un porte-avions en frais juridiques ! Tout le monde a dépensé de l’argent, plusieurs centaines de milliers d’euros pour chacune des parties. Et donc, je m’interroge : pour quelques courses cyclistes par an, en comparaison avec l’ensemble des droits sportifs acquis par la RTBF, et alors qu’on est dans un contexte de libre concurrence, pourquoi nous attaquer en justice ? Pourquoi passer du temps, dépenser de l’énergie et de l’argent public, alors que l’on n’a rien fait de mal ? Je ne trouve pas ça normal.

Cela vous choque que cela se soit fait avec l’argent du contribuable ?

G.C. Ce qui me choque, c’est qu’il y a surtout un déséquilibre énorme concernant les heures sportives à la RTBF. C’est une anomalie en Europe et même dans le monde. Je connais très bien le nombre de compétitions sportives qu’il y a sur le service public. Avoir, par exemple, la Formule 1 en intégrale sur le service public, ça n’existe nulle part ailleurs ! Attention, je n’ai pas dit que j’étais intéressé par la F1. Selon moi, elle devrait être sur une chaîne de sports payante.

N.G. Pourquoi ? Qu’est-ce qui vous permet de faire la différence entre ce qui devrait être sur une chaîne privée, une chaîne payante ou une chaîne de service public ?

G.C. On en revient à la notion de mission de service public. Déjà, il y a l’angle local. Par exemple, diffuser une partie des matchs de la première division de basket, féminine ou masculine, me semble être davantage une mission de service public. Il faut une diversité de sports locaux. Or là, le dimanche soir sur la RTBF, on se retrouve avec le Grand Prix de F1 d’Azerbaïdjan…

Qui n’est pas très écolo…

N.G. (Rires) En plus !

G.C. Je pense qu’il y a, aujourd’hui, une dilution du positionnement du service public vis-à-vis des opérateurs privés, et je pense donc qu’il faut rééquilibrer la concurrence saine que l’on peut avoir sur certains formats ou certains genres de programme, comme cela se fait dans d’autres pays.

N.G. Moi, je débute dans la fonction et donc j’ai encore plein de choses à apprendre, mais j’ai l’impression que le service public doit avoir pour mission de produire ou de diffuser des choses qu’on ne trouverait pas ailleurs, justement parce qu’il y a peut-être un risque que des chaînes plus commerciales ne prendraient pas. Alors, est-ce que ça veut dire qu’il faut produire des navets qui seront vus par trois personnes sous prétexte de cases à remplir ? Pas nécessairement. Mais je pense qu’il y a un nouvel équilibre à trouver et que si la RTBF bénéficie d’un financement public, c’est pour assumer une part de risque que peut-être le privé ne prendrait pas.

Dernière question, Nadia Geerts  : malgré le “boycott”, votre livre sur le wokisme a-t-il bien marché ?

N.G. Oui, il a très bien marché ! Il vient de ressortir en troisième édition, revue et augmentée. J’ai ajouté un avant-propos parce qu’il y a eu entretemps l’élection de Trump. Et ce mois-ci, je sors un nouveau livre, toujours aux éditions Frédéric Deville, qui s’intitule Pute, un métier ? C’est un livre d’entretien avec une ancienne prostituée, avec laquelle je suis entrée en contact de manière assez intéressante, parce que j’avais écrit une chronique dans l’hebdomadaire Marianne au moment où l’idée de donner un statut aux prostituées a émergé en Belgique. J’étais assez mal à l’aise par rapport à cette idée. Donc, voilà, elle m’a contactée, nous nous sommes rencontrées et, de fil en aiguille, est née l’idée d’un dialogue entre nous.

Vous irez en parler sur le plateau du JT de RTL…

G.C. On l’espère !

N.G. Mais je ne pourrai pas parler de la RTBF (rires)…

G.C. On sait faire la part des choses (sourire).

Nadia Geerts
• Née le 7 décembre 1969.
• Licenciée et agrégée en philosophie à l’ULB.
• Enseignante en neutralité à la Haute École Bruxelles-Brabant de 2009 à 2021.
• Militante laïque, elle est l’auteure de plusieurs livres comme Fichu voile ! (2010) ou Woke ! La tyrannie victimaire (2024).
• Conseillère au Centre Jean Gol du MR depuis septembre 2021.
• Vice-présidente du conseil d’administration de la RTBF depuis fin 2024.

Guillaume Collard
• Né le 31 août 1984.
• Diplôme d’ingénieur de gestion à l’UCLouvain.
• Premiers pas professionnels en 2007 chez Belgacom, devenu Proximus, où il est nommé responsable de la stratégie des contenus en 2014.
• En 2016, il intègre Eleven Sports Belgique comme responsable commercial, avant d’en devenir, trois ans plus tard, le directeur général.
• En juin 2022, il devient le CEO de RTL Belgique.

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