Les déjeuners de la Villa Romaine: à table avec Didier Reynders et Philippe Boxho
Ils sont tous les deux Liégeois et fiers de l’être. Si, ces derniers temps, le Commissaire européen à la Justice Didier Reynders s’est plutôt fait discret dans les médias, le médecin légiste et auteur à succès Philippe Boxho est quant à lui devenu la nouvelle coqueluche des plateaux télé.
Avec son écriture “cash” qui dévoile les coulisses de son drôle de métier, le médecin légiste Philippe Boxho est devenu, en quelques mois à peine, un véritable phénomène de l’édition francophone. Son dernier livre, La Mort en face, a été tiré à 300.000 exemplaires et s’apprête à conquérir de nouveaux marchés, porté par la machine commerciale des multiples traductions.
Un succès qui n’a pas échappé à cet autre Liégeois, Didier Reynders, qui termine doucement son mandat de Commissaire européen à la Justice. Quelque peu meurtri par le choix du président du MR de propulser Hadja Lahbib dans les hautes sphères de l’Europe à son détriment, l’ancien ministre fédéral a accepté malgré tout de sortir du silence et de croiser le couvert – ou plutôt le scalpel – avec Philippe Boxho pour Trends-Tendances.
DIDIER REYNDERS. Je suis surpris par l’ampleur de votre succès…
PHILIPPE BOXHO. Moi aussi !
D.R. Et j’ai toujours été impressionné de voir l’arrivée de votre métier dans bon nombre de séries télé.
P.B. Dans les séries américaines, les médecins-analystes, si ce sont des femmes, ce sont toujours de très belles femmes. Elles sont canon ! Si ce sont des hommes, ils ont toujours un problème, soit physique, soit mental, pour expliquer qu’ils sont devenus légistes et qu’ils ne soignent pas les gens.
D.R. Justement, le choix de la médecine légale, comment est-ce venu ?
P.B. Au départ, je voulais être prêtre, mais cette idée m’est vite passée. Au moment de m’inscrire à l’université, j’ai longtemps hésité entre la médecine et le droit. J’ai finalement tiré au sort. Je l’explique dans mon premier livre. Au pied de l’escalier, j’ai décidé de suivre une fille qui allait s’inscrire à l’unif, sans savoir si elle choisirait le droit ou la médecine parce que, à l’époque, ça se faisait au même endroit. Elle a choisi la médecine et voilà ! D’abord, je voulais être généraliste. Et puis, je suis parti au service militaire en Allemagne, j’ai eu une belle patientèle là-bas et au retour de l’armée, un professeur de médecine légale est venu me trouver. Il m’a invité à manger au restaurant L’Entrecôte, ça ne s’invente pas, et j’ai accepté de rentrer en médecine légale.
TRENDS-TENDANCES. Et cela vous a plutôt bien réussi, vu le succès de vos livres. Où en êtes-vous pour l’instant ?
P.B. En termes de chiffres, on est à 300.000 exemplaires vendus pour le premier livre, 290.000 pour le deuxième et 200.000 pour le troisième sorti il y a moins de trois mois. À la fin de l’année, on devrait arriver au million d’exemplaires vendus pour les trois bouquins.
D.R. C’est impressionnant…
P.B. C’est complètement fou !
D.R. Quand on parle de 10.000 exemplaires en littérature, c’est déjà un succès. Mais ce qui m’a frappé, c’est le fait que ce soit le public jeune qui ait d’abord été touché. Y-a-t-il une raison particulière à cela ?
P.B. Oui. Je suis passé dans l’émission d’un YouTubeur, Guillaume Pley, et cela a été l’explosion totale chez les jeunes. C’est un système qui est allé à l’envers de ce qu’on connaît d’habitude dans le domaine de l’édition. On est passé par les jeunes pour toucher les plus âgés, alors que d’habitude, c’est l’inverse. Et puis, on est aussi passé par les gens pour toucher les libraires qui ont demandé au distributeur d’avoir le bouquin, alors que d’habitude, c’est le distributeur qui insiste pour que le bouquin soit chez le libraire. Donc, tout était à l’envers ! Je n’ai pas compris…
Et vous n’êtes qu’au début du succès, puisque le livre est en train d’être traduit pour de nombreux marchés…
P.B. Oui, pour l’instant, il y a des traductions en portugais pour le Brésil. On sort en espagnol en janvier. Et puis l’italien, le japonais, le coréen, le hongrois, le polonais, l’anglais, le néerlandais… Enfin, c’est parti pour 30 langues différentes ! Mon éditeur est belge, mais il a eu l’intelligence de choisir une dame qui est une experte pour gérer l’international, non seulement pour les traductions, mais aussi pour les droits audiovisuels. Elle s’appelle Susanna Lea et s’occupe notamment de Marc Levy. Pour l’instant, Netflix, HBO, UGC et TF1 sont en lice pour adapter mes bouquins en séries télé. C’est vraiment parti au niveau mondial. C’est une folie totale, ce truc !
Et vous, Monsieur Reynders, des envies d’écriture ?
D.R. J’ai écrit un livre qui s’appelle Parlons-en il y a presque 20 ans. C’était un petit bouquin avec des chapitres courts où je m’intéressais chaque fois à un thème précis. J’ai aussi collaboré à des livres me concernant et j’ai subi des livres me concernant. Donc il y a quelques publications quand même. En revanche, ce qui peut éventuellement nous relier, c’est la mort. J’ai écrit plusieurs éloges funèbres. Celui qui a été évidemment le plus loin, c’était pour mon père. Je ne vais pas trop en parler parce que, à chaque fois, je ne résiste pas…
P.B. Ah, vous avez réussi à le faire, vous…
D.R. Oui, il avait 85 ans, je me suis vraiment lancé dans l’écriture et je n’ai pas eu de problème à le restituer. Je l’ai fait aussi pour quelques amis, libéraux et non libéraux, comme Jacky Morael par exemple. Cela a surpris des gens, mais nous avons été très proches et sa famille me l’avait demandé.
Vous aimez écrire ?
D.R. Oui, j’aime bien écrire, mais il faut qu’il y ait un sujet fort. Donc peut-être qu’à un moment donné, j’aurai envie d’écrire, pas vraiment une biographie, mais plutôt sur des événements. On m’a souvent interrogé, dans des émissions plutôt rétrospectives, sur des moments forts comme la crise bancaire ou la crise grecque. Donc oui, je pourrais peut-être écrire un jour sur ces thèmes-là ou alors plutôt partir dans la fiction.
Monsieur Boxho, vous avez accepté cette interview croisée dans l’espoir de faire passer un message…
P.B. Oui. Depuis des années, le monde politique belge s’est désinvesti par rapport à la médecine légale, malgré les différents appels qu’on lui a lancé au fur et à mesure qu’il y a eu des ministres de la Justice. En Belgique, on ne fait que 1 à 2 % d’autopsies par an contre 10 à 12 % en moyenne dans les autres pays européens. Donc, on manque d’autopsies chez nous et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle des tas de meurtres passent au bleu. Aujourd’hui, on évalue entre 70 et 80 le nombre de meurtres qui passent ainsi inaperçus chaque année en Belgique. C’est un chiffre noir, c’est ce qu’on imagine, mais on n’en a pas la preuve…
D.R. Comme le nombre de clandestins, le nombre de fraudeurs, etc. C’est un nombre évalué.
P.B. Oui, parce que nous ne sommes pas assez. Nous étions 42 médecins légistes en 2000, en Belgique. En 2022, il n’y avait plus que 12 actifs et 12 en formation. Ça veut dire que c’est un métier qui n’attire pas beaucoup. Parce que c’est mal payé, parce que c’est un métier qui s’effectue essentiellement avec des gardes, donc incompatible avec une vie de famille, et parce que le monde politique s’est désinvesti.
D.R. La première chose, c’est qu’il faut la volonté politique de dire: “Je prends le département en main” et je suis convaincu que le numérique est une solution. Je me suis occupé pendant 12 ans du ministère des Finances. Quand je suis arrivé, j’ai lancé un programme d’investissement numérique – à l’époque, on disait informatique – mais ce n’était pas encore la logique numérique. Et très vite, tout le monde a trouvé normal de remplir sa déclaration sur internet et de recevoir ensuite une déclaration préremplie sur Tax-on-Web. Alors, essayez de savoir maintenant si vous avez un dossier en justice sur internet…
P.B. Effectivement…
D.R. Parce que la deuxième chose, c’est que la Justice est toujours le parent pauvre de l’Intérieur. Je le vois aussi au niveau européen. On investit beaucoup dans le contrôle aux frontières, la migration, le fonctionnement de Schengen – ça, c’est au niveau européen –, dans la police. Mais la Justice reste en retrait. C’est ce qu’il faut essayer de faire passer comme message : si on n’investit pas dans la Justice, tout ce qu’on fait en matière de service de police se retrouve, à un moment donné, dans un étranglement.
P.B. Il y a un projet, qui a été réalisé par l’ancien ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne, et qui était très bien. C’est le projet IML. On a crée deux instituts de médecine légale en Flandre, deux en Wallonie et un à Bruxelles. On les dote de 500.000 euros par an et ça fonctionne ! Mais Vincent Van Quickenborne est parti et le dossier n’a plus bougé. On attend juste la législature suivante, mais il n’est pas certain que le prochain ministre reprendra le projet d’un prédécesseur.
Monsieur Reynders, oserais-je vous demander ce que vous allez faire en 2025 ?
P.B. Vivre !
D.R. Oui, voilà, c’est une bonne démarche ! (rires) Non, pour l’instant, je suis dans un processus où je termine mon activité à la Commission européenne. C’est normalement prévu pour le 1er décembre, mais même au sein de la Commission, on ne sait pas encore si ce sera le 1er décembre ou le 1er janvier. De toute façon, ce sera pour la fin de l’année et après, je verrai. Je garde comme état d’esprit de ne rien communiquer tant que je suis encore en poste dans ma fonction.
Même pas une petite idée ?
D.R. Ah, peut-être que l’idée d’écrire un livre, que vous m’avez suggérée, va revenir à un moment donné. (sourire) Je m’intéresse beaucoup à la politique, ça c’est clair, mais sur un plan plus international aujourd’hui. Donc, je pense que je continuerai toujours à être présent à l’international, d’une manière ou d’une autre, mais je pourrai peut-être aussi développer une activité au niveau national. Pour le moment, je suis en train de laisser venir.
Et donc, à 66 ans, aucune envie de retraite ?
D.R. Je peux comprendre qu’il y ait des métiers dans lesquels on a envie d’arrêter…
P.B. Tout ce qui est physique !
D.R. Oui, voilà, des métiers pénibles, éprouvants sur le plan physique ou moral, mais nous sommes quand même dans une situation un peu privilégiée de ce point de vue-là…
La politique, ce n’est pas pénible?
P.B. Ce n’est peut-être pas la même pénibilité !
D.R. Ce n’est pas la même ! J’ai toujours dit qu’il y a beaucoup de politiques qui ne se rendent pas compte qu’ils sont pénibles pour les autres. (Philippe Boxho éclate de rire) J’en connais, je ne citerai pas de nom, la liste est trop longue. Mais c’est ça, la différence : la pénibilité du métier, c’est souvent pour les autres !
Monsieur Boxho, est-il vrai que Georges-Louis Bouchez vous a approché pour figurer sur la liste du MR ?
P.B. Oui, c’est vrai, mais il n’est pas le seul. Daniel Bacquelaine aussi, et d’autres encore, mais pour l’instant, j’ai autre chose à faire ! Je n’ai pas intérêt à entrer nécessairement en politique parce que ça me priverait de tas de choses dont j’ai encore envie. Moi, je trouve que si on fait quelque chose, il faut le faire à fond. Sinon, il ne faut pas y aller. Aujourd’hui, je n’ai pas la disponibilité temporelle pour m’investir en politique de façon concrète et vraiment efficace. Si c’est juste pour remplir un mandat parce qu’on a un titre, ça ne m’intéresse pas.
Mais vous avez la sensibilité libérale, n’est-ce pas ?
P.B. Ah oui, tout à fait ! J’aime le libéralisme, j’aime le combat, j’aime la réussite, j’aime les gens qui réussissent et qui aident les autres à réussir. Voilà ! Moi, je n’aime pas l’oisiveté en général. J’estime qu’il faut aider ceux qui sont en souffrance, quelles que soient leurs souffrances, sans tomber dans l’assistanat. L’assistanat pour l’assistanat, je n’aime pas ça. C’est exécrable ! Mais bien sûr qu’il faut aider les gens et, surtout, les aider à progresser. L’assistanat, c’est de l’humiliation. Les aider à réussir par eux-mêmes, c’est autre chose.
D.R. Par rapport à la démarche politique, je partage tout à fait. Si on le fait, il faut vouloir s’investir. Puisqu’il y a un engagement, c’est un peu la logique de se dire: “Je suis conscient que je passe à autre chose.” Et donc, tant que vous avez envie d’écrire, de continuer à faire des autopsies, de vous occuper d’un hôpital universitaire…
P.B. C’est déjà un agenda bien rempli !
D.R. Ce n’est pas seulement un agenda bien rempli, mais c’est plutôt de se dire : “Est-ce que je vais continuer à faire ça ou est-ce que je suis prêt, si ça se présente, à faire complètement autre chose ?” J’en ai vu beaucoup des gadgets en politique, qui sont arrivés et qui sont repartis. Cela a peut-être un effet immédiat, mais l’engagement sur la durée, c’est plus important.
Monsieur Boxho, vous n’excluez donc pas de vous lancer un jour en politique?
D.R. Je ne l’exclus pas, effectivement, mais pas dans les conditions actuelles. Ce n’est pas possible. Ce n’est pas à l’ordre du jour.
D.R. J’avais lu que vous aviez encore un stock pour faire un quatrième livre…
P.B. Oui. J’ai réalisé entre 2.500 et 3.000 autopsies, mais toutes ne sont pas intéressantes ! Vous avez beaucoup de gens qui téléphonent en disant : “Voilà, j’ai tué ma femme, venez me chercher.” Cela n’a aucun intérêt de le raconter dans un bouquin…
D.R. Il faut vraiment qu’il ait fait quelque chose d’exceptionnel.
P.B. Voilà ! Il n’y a que les meurtriers exceptionnels qui sont dans mes livres. Ou ceux qui se cachent et qu’il faut découvrir…
D.R. Après le stock, il va falloir inventer des histoires, alors ? Vous n’allez pas en tuer vous-même, j’espère ? (rires)
P.B. On ne va pas aller jusque-là ! (rires) J’ai encore des histoires à raconter et je sais déjà que je vais rédiger le prochain livre entre le 22 février et le 12 mars. Pour écrire un livre pareil, il me faut 17 jours.
D.R. Cela veut dire une histoire par jour ?
P.B. Oui. Je commence à 9 heures du matin et je dois avoir fini l’histoire pour 17 heures.
D.R. Vous avez un point commun avec Amélie Nothomb, c’est qu’il y a beaucoup d’histoires en stock. Elle a écrit beaucoup plus que ce qu’elle a publié.
P.B. Oui, j’ai encore du stock !
Vous êtes toujours chez le même “petit” éditeur belge. Avec le succès, vous pourriez changer de maison d’édition et gagner beaucoup plus d’argent, non ?
P.B. J’ai été contacté par plusieurs maisons d’édition et je ne changerai pas. Ce n’est pas l’argent qui me motive. Cela ne m’a jamais motivé. Donc, oui, je pourrais gagner beaucoup plus d’argent, mais je ne le fais pas. C’est hors de question. Moi, j’ai une façon de penser, une façon de concevoir les choses, la vie, les amis, etc. Et je n’en changerai pas. Je prends toujours cet exemple : l’ego, c’est comme un vase. Mon vase est rempli depuis longtemps. Une goutte supplémentaire ne fait rien d’autre que de le faire déborder. Ça veut dire qu’elle n’a aucune signifiance. Elle tombe à côté. Donc, je m’en fous. Et je suis très content de m’en foutre. Je vis la même vie qu’avant, j’ai toujours les mêmes amis et je ne veux pas changer. Chez moi, il y a une valeur que mes parents m’ont inculquée et c’est la loyauté. On ne renie pas ses origines. On ne renie pas ceux qui vous ont aidé, ceux qui vous ont porté, ceux qui vous ont reconnu. Jamais. On les soutient.
D.R. Avec les années, je suis de plus en plus convaincu que, lorsqu’on parle de loyauté ou de respect par rapport à des gens avec qui on a travaillé ou avec qui on a fait certaines choses, il y a très peu de différence entre le comportement privé et le comportement public ou professionnel. Je l’ai souvent constaté : si vous n’êtes pas fiable sur le plan amical, amoureux ou privé, vous l’êtes rarement sur le plan professionnel ou public. Il y a des gens qui essaient de faire croire qu’on peut avoir deux ou trois vies différentes, mais à la longue, ça ne marche pas.
À propos de loyauté, vous avez été très déçu par le choix de Georges-Louis Bouchez de privilégier Hadja Lahbib à la Commission européenne…
D.R. C’est une déception par rapport à une décision personnelle, c’est très clair. Je m’expliquerai un jour par rapport à tout ça, mais pour l’instant, je m’en tiens à cette réaction. Dans tout le parcours que j’ai eu depuis un certain nombre d’années, j’ai vécu des moments compliqués, mais j’ai toujours fait la part des choses entre ce qui peut motiver une ambition et ce qui est purement une décision personnelle contre quelqu’un. Là, c’est plus dur à accepter. Après plus de 40 ans d’expérience professionnelle, que ce soit au barreau, en entreprise ou en politique, je fais ce constat : il y a des gens avec qui on a établi une relation de confiance et qui sont présents, sur le plan humain, quand il y a quelque chose de personnel qui se passe, ce qui n’est pas un hasard. Et puis, il y en d’autres avec qui on sent tout de suite que la relation de confiance n’est pas là. Encore une fois, je crois vraiment au parallélisme entre la vie amicale, amoureuse ou privée et la vie professionnelle ou publique. On ne peut pas vivre deux vies différentes. On peut tenter de dissimuler, mais pas sur la durée.
Photos : Frédéric Sierakowski
Didier Reynders
• Né le 6 août 1958 à Liège.
• Licencié en droit à l’ULiège en 1981.
• Président de la SNCB de 1986 à 1991.
• Ministre fédéral des Finances de 1999 à 2011.
• Président du MR de 2004 à 2011.
• Ministre fédéral des Affaires étrangères et européennes de 2011 à 2019.
• Commissaire européen à la Justice depuis fin 2019.
Philippe Boxho
• Né le 15 juin 1965 à Liège.
• Diplôme en médecine de l’ULiège en 1990.
• Médecin légiste depuis 1991.
• Professeur à l’ULiège depuis 2001.
• Directeur de l’Institut de médecine légale de l’ULiège.
• Président du CHU de Liège depuis fin 2022.
• Auteurs de trois livres parus aux éditions Kennes en 2022, 2023 et 2024.
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