Arnaud Stievenart (I-Care): “Il y a une vraie création de valeurs dans les entreprises technologiques”


Arnaud Stievenart, cofondateur d’I-care, revient dans notre Trends Talk sur le report de l’introduction de l’entreprise en bourse: “Vu le contexte, il ne faut pas être suicidaire”. Mais il n’est “pas inquiet” de la volatilité actuelle et souligne combien la croissance des entreprises technologiques reste moteur de confiance.
Arnaud Stievenart, cofondateur d’I-Care, est l’invité de notre Trends Talk, qui passe en boucle ce week-end sur Canal Z. L’occasion d’évoquer la décision de reporter l’introduction en groupe du groupe actif dans la maintenance industrielle prédictive, en raison de la volatilité des marchés, mais aussi de se montrer optimiste au sujet de la croissance des valeurs technologiques.
“Une croissance continue”
“I-care connaît la croissance depuis sa fondation en 2004, souligne Arnaud Stievenart. Chaque année, nous avons fait davantage que l’année précédente, et toujours significativement: nous avions encore une vingtaine de points de croissance l’année passée et une moyenne de 30% sur les cinq dernières années.”
Quand on entend le cofondateur d’I-care, cela a l’air naturel? “Oui et non. Tout d’abord, il y a une croissance du marché, souligne-t-il. Nous sommes tirés par la demande des industries pour nos solutions technologiques. Mais c’est aussi une volonté de Fabrice (Brion, autre cofondateur et CEO – Ndlr) de capturer cette croissance et d’inscrire I-care dans cette dynamique, ce qui n’est pas toujours évident. Ce n’est pas le choix le plus confortable, cela requiert de se remettre en question en permanence, de revoir l’organisation régulière et de prendre des risques. Mais ce choix nous permet d’être dans les leaders mondiaux de notre secteur.”
I-care a rapidement ouvert en Italie et en France, les Etats-Unis sont aujourd’hui sont principal marché de croissance.
IPO reportée: “Il ne faut pas être suicidaire”
Annoncée à l’occasion des vingt ans de la société en septembre dernier, l’introduction en bourse (IPO) vient d’être reportée en raison de la volatilité des marchés. “Quand nous l’avions annoncée, c’était vraiment l’objectif, on y croyait, souligne Arnaud Stievenart. Nous étions porté par notre personnel, qui attend cet événement aussi. Ce n’était pas une décision facile à prendre, mais avec le contexte de volatilité des marchés et l’absence totale d’IPO, en Belgique mais aussi mondialement, je pense qu’il ne faut pas être suicidaire. Nous avions fête nos vingt ans au circuit de Spa et j’avais lancé la formule à Fabrice: on ne lance pas une course quand les conditions sont dantesques, et elles sont malheureusement dantesques aujourd’hui.”
Son analyse de la volatilité des marchés en raison de la menace de guerre commerciale? “Je ne suis pas économiste, je n’ai pas la prétention de lire l’avenir, encore moins de la prédire, souligne le cofondateur d’I-care. Je ne suis pas inquiet, il y a une vraie création de valeurs dans les entreprises technologiques. Malheureusement, cela se passe essentiellement aux Etats-Unis, mais il y a tout de même quelques fleurons en Europe. Ce sont des entreprises qui ont de la croissance, il peut y avoir un peu de survalorisation par moments, mais cela se régularise avec cette croissance. D’ailleurs, il est marquant de comparer la façon dont le Nasdaq a chuté lors des annonces de Trump avec la chute du BEL20, qui est un indice réputé plus conservateur et solide: le courbes étaient pratiquement les mêmes. Par contre, si on regarde sur le long terme, la croissance du Nasaq a été infiniment plus forte.”
Un Trends Talk à ne pas manquer.
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